Le patient amoureux de son psy

Commençons par élargir la question.

Un patient quel qu’il soit peut il tomber réellement amoureux de son praticien qu’il soit psy, médecin ou… psychiatre ?

D’abord ne voyons pas du pathologique partout. Il faut bien de temps en temps qu’un(e) patient(e) tombe amoureux(se) de son praticien, sinon ces praticiens auraient parfois des difficultés à trouver l’âme soeur.

Maintenant je me doute bien que ce ne sont pas ces situations « normales » qui vous intéressent.

On me posait la question de savoir si un patient (je ne reprécise pas « une » mais vous l’aurez compris c’est au masculin comme au féminin) tombe amoureux de son praticien parce qu’il transfère ou parce qu’il est érotomane.

Pour l’érotomane de toute façon, tout le monde est amoureuse d’elle. La question est résolue. En fait comme c’est elle qui tombe amoureuse (mais qui en fait construit juste une relation sécure), elle pense que l’autre est amoureux…

Hors pathologie schizophrénique, un patient peut transférer sur son médecin. Le problème c’est que le médecin ne gère pas le transfert de ses patients pas plus qu’il ne se pose la question de son contre-transfert. Chacun son boulot. Après tout c’est logique. Lorsque vous allez chez le médecin vous parlez de votre maladie mais vous parlez aussi de la pluie et du beau temps, ce qui permet de créer un lien voire de constater des affinités (d’où les possibilités de vraies relations amoureuses, voir début de l’article). Mais du coup bien sur, les personnes peuvent utiliser ce contact pour transférer à fond et du coup croire qu’elles sont amoureuses. Le médecin, qui lui est dans son truc de relation « humaines », ne se rend pas compte qu’il renvoie des indices (sourires, paroles gentilles) qui tendent à renforcer le sentiment du patient. Ce transfert là ne se règlera pas. Et le patient peut revenir souvent -pour des broutilles- juste pour la joie amoureuse de voir son cher praticien, avec l’espoir secret d’une déclaration. La déception viendra du fait que ça ne vient pas, le patient sera en deuil et passera à autre chose.

Mais alors vous vous dites que fort logiquement c’est pareil avec le psychanalyste ou avec le psychologue ?

Et bien non.

Et pourquoi ?

Parce que le psy gère le transfert et le contre-transfert. Qu’il sait que ça existe, qu’il le voit se mettre en place et qu’il va aider le patient à le résoudre.

En général, en théorie freudienne, on dit que si le patient tombe amoureux de son psy c’est que le transfert a été mal géré tant par le psy que par le patient. En fait faut vous dire que ça arrive assez rarement. Ca pourrait se régler si une fois amoureux le patient le disait à son psy. Mais en général dans ce cas là le patient s’obstine à aimer son psy en secret et persiste dans sa thérapie juste pour voir l’objet de son amour. Or lorsque le patient tombe amoureux de son psy, point de catastrophe. Le psy l’entend et en tient compte et l’analyse repart du transfert et de l’éventuel contre-transfert qui a pu amené à renforcer le transfert. Et si le psy ne se sent pas de taille, ce qui est son droit de reconnaître ses limites, il suggère fortement au patient de continuer sa thérapie avec un autre psy. C’est souvent le cas d’ailleurs même lorsque le psy est compétent, c’est que ce n’est pas facile de discuter de façon neutre face à quelqu’un qui vous regarde, vous parle et se comporte comme dans une relation amoureuse.

Il y a une autre situation -enfin pas tant que ça- à laquelle j’ai été confrontée. Dans ce cas le patient masculin s’aperçoit qu’il a toujours recherché sa mère dans ses compagnes (je vous passe les détails complexes) puis du fait de la psychothérapie il glisse vers la recherche de partenaires éloignées de la mère réelle. Il change de « type » de femmes à aimer. Ce qui est super. Sauf qu’en énonçant ce qu’il recherche désormais, il s’aperçoit que sa psy en face de lui correspond pas mal à sa nouvelle quête.  Le patient décide en fait de se tourner vers une mère bienveillante et idéale que représente la psy ! Le transfert fonctionne bien et il doit être analyser.

sens-maladie-damourJ’aime ma psy !

Les 2 prochaines fois, je vous parlerai d’abord schizophrénie puis on se demandera ce qui se passe lorsque le psy tombe amoureux de son patient… suspens !

115 réflexions sur “Le patient amoureux de son psy

  1. Quand je consultais une psychologue, je n’ai pas ressenti le transfert. Je me souviens juste qu’elle a refusé la boîte de choco que j’avais apporté pour elle à partager avec son équipe (période de Noël). Si elle m’avait laissé parler, elle aurait compris que c’était ma manière symbolique de payer mes séances (j’allais dans un centre gratuit pour ados). je n’ai jamais ressenti quoi que ce soit, juste que j’étais contente d’avoir une personne neutre à qui parler. Par ailleurs, c’est moi qui ai mis fin à la thérapie (5 ans, je devinais à l’avance toutes ses réponses). Ca a duré si longtemps car je pensais à l’époque que le psy comme le patient pouvait tout stopper s’il voyait qu’on n’avançait plus ou que la personne était maintenant capable d’avancer seule… ce qui m’a décidé, la dernière que je l’ai vu, j’ai dit un truc qui lui a fait avoir la larme à l’oeil, « l’émotion, c’est humain ! » m’a-t-elle dit. J’ai appelé le centre la semaine d’après pour annuler mes séances, elle m’a rappelé avec son mobile pour la première fois en 5 ans, m’a laissé un message avec une voix bizarre me demandant de la rappeler, ce que j’ai fait… Il y a quelque chose qui a été mal géré dans tout ça ! je me fais des idées peut-être.

    haaa, j’ai hâte de lire la suite ! 🙂

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    1. Tu te sentais en dette pour lui offrir des chocolats ?
      Bon en même temps manger un choco c est pas la mort. Il m est arrivé de boire la coupe de champ’ qu un patient m offrait pour fêter le nouvel an. Le psy fait partie de la vie des patients. Mais à un moment il faut aussi en sortir.
      Pleurer avec un patient non, mais des fois le psy entend des trucs dur dur ça remue surtout lorsque c est inattendu.
      Je nn rappelle pas un patient qui met fin à sa thérapie c est contraire au respect de la demande du patient.

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      1. A ce propos vergi , es ce normal de se senti toujours redevable à son psy? Ça m’arrive d’offrir des cadeaux à mon psy , pour le remercier.

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        1. Non, cela sous entend que tu ne paies pas assez chères tes séances. Normalement, elle ne devrait pas accepter tes cadeaux. Un je veux bien, mais si c’est régulier, c’est niet. Cela voudrait dire aussi que tu essaies de d’acheter sa bienveillance.

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      2. Je ne sais pas si j’essaye consciemment d’acheter sa bienveillance . C’est un comportement que j’ai également avec mon entourage. J’estime que je paye suffisamment chèr les séances quand même mais mon psy étant très disponible entre les séances ça et que j’en abuse bien lol ,parfois je pense que je dois le remercier .

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        1. Le tarif ne s’estime pas en tant que cher ou pas cher mais en tant que part substantielle du revenu auquel s’ajoute la valeur attribuée par le patient à son propre travail. En psychanalyse le tarif est ou plutôt du coup modulable en fonction de revenu de patients, aujourd’hui même en psychanalyse c’est rarement le cas, tout le monde paye pareil. Cela devient très cher pour de revenus moyens et très abordable pour des gros revenus. Si le travail avance le patient qui se sent redevable devrait verser plus à son psy afin qu’il n’ait plus de dette.
          Il ne faut pas retourner la situation, le fait de payer ne te donne pas tous les droits. Tu ne paies pas la disponibilité de ton psy mais tu paies le fait que tu avances dans ton propre travail. Payer doit revenir à régler ses comptes pas à agresser l’autre.

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      3. Bonsoir vergi, je ne paye pas réellement mes consultations moi même( étudiante et à la charge de mes parents) Le fait de payer ne me donne absolument pas tous les droits. D’ailleurs je trouve que ça ne me donne pas de droit du tout. C’est peut être pour ça que je me sens parfois redevable , parce que quand je demande du soutien en dehors des séances le psy n’est pas obligé de m’aider et il le fait quand même.Après je me dis « zut je l’ai quand même bien emmerdé ces temps ci » et j’essaye maladroitement de me rattraper.

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        1. Ben voila tu as ton explication, tes séances ne te coûtent rien, le jour où tu paieras de ta poche cela changera la donne.
          Tu ne rattrapes rien car tu le sais on ne change pas le passer, tu pourras lui donner tous les cadeaux du monde ça ne changera rien au fait que tu l’as déranger.

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      4. Malheuseurement pour le moment je ne peux compter que sur mes parents sinon ça sera pas de psy du tout lol 😅 . Ça t’arrive d’avoir des patients qui te sollicitent souvent en dehors des séances? Comment tu gères? J’ai le problème de ne pas savoir parler de mes émotions à mon entourage, amis, famille etc … J’avoue que le psy est comme une bouée de sauvetage quand les choses deviennent trop lourdes à porter.

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      5. Bonjour, et quand c’est le psy qui met fin à votre séance ? Dans mon cas, je ne comprend pas, il m’a dit «  On va arrêter les séances, car vous allez mieux. Cependant, vous pouvez me contacter en tout temps si vous en avez besoin« 
        Je suis resté un peu bouche bée car oui c’est vrai que j’allais mieux mais ça ne voulais pourtant pas dire que je voulais arrêter les séances 😦
        Que pensez-vous de ça ?
        Merci

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        1. Alors quand le patient va bien il n’y a plus de raison de continuer la psychothérapie. Maintenant, à titre personnel, je ne mets pas fin aux séances brutalement car comme un ado devenu enfant adulte le patient doit se détacher avec tranquillité de son parent de substitution.

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  2. Donc, je suppose qu’elle a mal géré son contre-transfert ?!
    je lui avais dit « pour la première fois de ma vie : J’AI ENVIE DE VIVRE !!! » elle était peut-être contente pour moi après tout 🙂 c’est comme ça que j’ai interprété sa petite larme à l’époque (bien que ça m’ait laissé perplexe), et donc j’avais ajouté « on y est enfin arrivé, depuis le temps que je viens vous voir! »

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    1. Difficile à dire. J’ai eu une expérience avec une patiente qui est venue me raconter ses traumas. C’était très dur à entendre, je crois qu’on avait touché le fond de ce qu’on peut faire subir à quelqu’un. Je sais que c’est possible, mais lorsque tu as une victime en face de toi qui te raconte -de façon totalement désincarnée- ce qu’elle a subit, tu te prends la violence de front. C’est du contre-transfert aussi c’est sûr, car à l’écoute on peut être amenée à jouer « à la mère bienveillante » mais ça se gère assez facilement, mais il n’y a pas de que ça. C’est un peu comme si tu voyais un film d’horreur, tu sais que ce n’est pas vrai, tu sais que ce n’est pas toi la victime, mais tu es capable d’imaginer ce que ça ferait et tu flippes. Là c’était pareil. Bon ça me renvoyait à d’autre trucs perso bien sûr. Mais il y avait aussi la sensation d’effroi archaïque.
      Des fois il est vrai que je suis ravie pour mes patient(e)s, tu sens une telle joie chez eux, une telle libération, que non seulement le psy est empathique mais il se réjouit aussi pour lui (auto valorisation, on n’est jamais aussi servi que par soi même), ça génère des émotions. Alors peut être pleurait elle pour elle et non sur/pour toi…

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      1. J’imagine bien la violence de cette séance. Un film d’horreur qui a été réellement vécu par la personne en face de toi. De se le dire, s’en est que plus effrayant. Ca confirme que ça n’existe pas que dans les films (de toute façon, on n’invente jamais rien, les réalisateurs devraient aller voir des psys… je dis ça en passant…).
        Il est plus facile de raconter les faits quand on fait « comme si » c’était arrivé à quelqu’un d’autre, ou comme on dicterait une recette de cuisine. Elle en a parlé, elle doit avoir une grande volonté de vivre pour arriver à ça… d’autres n’auraient peut-être pas survécu.
        Il faut avoir une sacrée force/carapace pour faire ton métier, c’est tout en ton honneur. Tu es humaine, si tu avais été insensible à son histoire, ça aurait été plus… inquiétant !
        Je pense aussi que l’empathie du psy fait du bien au patient 🙂

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  3. ps : oui je me sentais en dette car je ne payais pas les séances, rien de plus.
    Il me semblait qu’un retour était normal.

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      1. Intéressant. Dans le cas de Chispa (consultation gratuites pour ado), comment payer ses séances ? C’est se rendre contre le principe de service gratuit non?

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        1. Une psychothérapie n est pas un service.
          Et ce n est pas gratuit.
          J avais fais un article sur la nécessité de payer sa thérapie et son thérapeute.
          Les psys demandent un paiement symbolique à l enfant (dessin, bonbon…). A l adolescence il amène lui même le règlement, transmettre le paiement est efficace. Mais dés qu il a un boulot je demande au jeune adulte de régler lui même ses consultations.

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  4. AHH !! bien bien !!! Je vois que tu as mis ma photo en fond d’écran !!! Tu vois vergi que ça m’aide pour les relations transférentielles ! lol

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    1. On peut se poser la question si je savais ce que tu mets derriére sous cette expression… Identification ? Comportements ? Goûts ? Orientation sexuelle ? ….. Pourrais tu préciser à quoi tu penses ?

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    1. Oui, lorsque j’ai écris « derrière » j’ai pensé que cela avait une connotation sexuelle, alors j’ai mis « sous ». Mais mon inconscient à laissé « derrière ». Dans ton expression, il est évident qu’il existe un fond incestueux… Ca me questionne.

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      1. Avec vous, on apprend à bien penser ce qu’ on veut dire exactement. Le bon mot peut-être difficile a trouver quand bcp de choses ont perdu de leur valeur…
        Bref, ça a été un exercice pour moi… Il y a une semaine, je ne voulais pas consulter et aujourd’hui, après seulement qlq échanges avec vous, j’ai pris rdv.

        Merci.

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  5. Ce genre de photo d’homme a préférentiellement l’adhésion des femmes. Le sujet étant le transfert, j’ai fait un raccourci entre « l’adhésion » et le « transfert ».
    Tu réponds que c’est ton fils. Donc logiquement, on peut se poser la question que la mère de cet homme doit tout autant avoir l’adhésion des hommes. D’où ma question : est-ce que « telle mère tel fils » ? et pour extrapoler avec le sujet : « le transfert d’un patient homme avec une psy femme est-il facilité lorsque la femme est plutôt attirante ? »

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    1. Quel stéréorype ! Ce type de photos a aussi l adhésion des hommes.
      Je ne réponds pas que c est mon fils, je dis que tu tz prebds pour mon fils. En effet tu me dis que c est ta photo et que pour toi c est tranférantiel, j en déduis que tu prends l auteur pour ta mère ! Lol
      En ce qui concerne le physique du psy, je dirai que le physique n est pas important dans le transfert sinon peu de patient y arriveraient car je suppose que si le psy « plaît » à quelques uns, pour d autres il est banal et pour d autres pas super… Or tous transfèrent. Est ce plus facile lorsqu on trouve son psy « beau/belle » ? La question se pose t elle vraiment car trouver psy mignon c est déjà du tranfert non ?

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  6. « Trouver un psy mignon c’est deja du transfert »
    euuuh… comment ça? On peut trouver un mec mignon dès la premiere seconde de la premiere seance sans que le transfert ait eu le temps d’operer!

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    1. Hola faut pas tout confondre. D’abord tu vas chez le psy pas au café du coin. Donc tu es déjà dans un état d’esprit spécifique qui n’est pas -de prime abord sauf si tu est erotomane- une volonté de séduction.
      Ensuite, Ok disons que tu trouves le psy mignon. La porte s’ouvre, crac, coup de coeur, wouuah fait ton esprit. OK, je veux bien. Ensuite tu t’assoies sur le canapé et après les formalités d’usage pendant lesquelles tu es concentré sur le fait de te rappeler ton numéro de mobile, l’âge de tes gosses et je ne sais quoi, vient la question existentielle ‘qu’est-ce qui vous amène ? ». En général c’est la question qui casse, parce que là tu n’es plus dans une relation de séduction, tu es centré sur toi, tu racontes malheurs (y a plus sympa pour séduire je t’assure), ton intimité… Si tu es resté dans une relation de séduction tu ne peux pas faire ça. Pour te livrer il va falloir que tu en sortes. Donc très rapidement, le psy n’est pas séducteur.

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      1. Ta réponse à ce commentaire me « parle » Vergi…
        Je bloque en thérapie, j’ai très svt des difficultés à être spontanée et à me « livrer » car maintenant je m’en rends compte, je crois que je veux lui plaire (malgré moi), du moins présenter une « bonne image », vis à vis de ma psy…plaire dans l’espoir d’être aimée en retour d1 amour maternel…et je ne sais pas comment dépasser ça.
        Une volonté de séduction n’est pas tjs lié à un transfert « amoureux » si ?
        Parce que moi la porte s’ouvre et mon cœur ne fait pas « crac whaou coup de cœur » mais plutôt « aaahh et le trouillomètre à zéro !! » 😂

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  7. bon eh bien moi je suis désolée mais je n’y comprends rien.
    « transférer sur son médecin » ça veut dire quoi ? projeter une relation affective sur une personne ? C’est donc une relation imaginaire, fictive, virtuelle ?
    « gérer le transfert » c’est s’en rendre compte et par exemple remettre les choses à leur place ?
    « mal gérer le transfert » c’est avoir laissé prendre trop de place à ces sentiments qui sur le fond n’ont pas lieu d’être (dans le cas médecin-patient) ?
    « gérer son contre-transfert » ????
    Est-ce que toute relation n’est pas transférentielle ? Est-ce toujours le même transfert ???? Est-ce que c’est le déséquilibre de la relation psy-patient qui pousse au transfert (je dis tout de ma vie pour l’un et j’écoute et je ne dis rien de l’autre) ???
    Z’aime bien les exemples…

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    1. pfff, tu mélanges tout. Faut tout leur dire à ces commentateurs… lol
      Si, tu n’as pas résolu ton transfert alors toute situation peut devenir potentiellement transférentielle d’où les risques de manipulation.
      Il n’y a pas de déséquilibre dans la relation psy/patient, mais la perception de ce déséquilibre fait partie du transfert.

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      1. pour une fois on est d’accord : je n’y comprends rien lol !
        Une relation où une personne se tait et l’autre raconte sa vie intime ce n’est pas une situation habituelle, à moins que tu ne parles plus que tes patients ? Une personne dépense de l’argent, l’autre en gagne. Une personne vient réfléchir sur elle-même, l’autre sert de support… en plus il y a le présupposé non pas que le psy sait mais qu’il a les compétences pour t’amener à résoudre tes questionnements, problèmes… Si tu parles avec des amis du dernier film vu, chacun exprime ce qu’il a ressenti, ce qu’il a aimé ou pas, il n’y a pas d’attente juste un partage, le seul objectif est le plaisir d’un moment commun. Là je sors…

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        1. Comme si tu ne parlais pas de tes problémes avec tes amis ? Tu les payes en café ou en thé ?
          Je confirme il m arrive de parler plus que mes patients lorsque je donne des interprétations et des explications. Il m arrive de réfléchir tout haut comme cela le patient rebondis sur liens que je peux faire. Et d après le retour de mes patients ils aiment avoir qq1 en face d eux qui leur parle.
          (et moi je sors pas na)

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      2. Merci Vergi et bien vu ☺ !! Tu as raison…je dois me recentrer sur MOI !!! Lol.
        Merci pour tes réponses en tout cas.

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    1. d’un point de vue purement psychologique je n’en n’ai pas. C’est un terme quelque fois utilisé en philo mais c’est surtout une notion poétique et spirituelle. L’âme soeur sous entend que nous ne sommes pas complets et qu’il faut trouver un ou une autre personne qui va venir nous compléter psychiquement/spirituellement. Il y a aussi bien sur une notion de lien (paranormal) psychique qui va au-delà de la compréhension humaine.

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  8. En lisant, une question me taraude … est-il possible de ne pas avoir de transfert envers ‘son’ psy ? J’entends par là, que chacun garde sa place sans faire tout ses actes de transfert ? (Surtout au début d’une thérapie quand il n’y à aucun lien entre deux personnes)
    Question plus personnelle peut-être, mais, du point de vue du psy, le transfert est-il naturel ou il y a besoin parfois de le provoquer -par des phrases, phase de silence etc- ?

    Merci bien !

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    1. Non le transfert se fait envers toute personne que nous croisons dans notre vie et tout particulièrement envers le psy puisque le patient lui confie son intimité psychique. Certains patients sont persuadés de ne pas faire de transfert, j’en ai croisé ! Mais c’est ma propre réaction (contre transfert) qui lui (nous plutôt) a permis de se rendre compte qu’il existait bien un transfert. Cela permet parfois de voir que le patient n’a pas été clair dans ses attentes envers ses propres parents (si l’enfant n’exprime jamais de demande ça limite les retours affectifs c’est clair puisque tout parait être « bien ») ou bien cela permet de cerner le manque de confiance du patient envers le parent concerné.
      Donc pour répondre à ta seconde question, le transfert est automatique et inconscient. Le but est de le rendre conscient ce qui permet de moduler nos comportements face aux autres au quotidien.

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  9. Bonjour, depuis quelques mois je vois un psy, et depuis 3 semaines je sens que je m’attache à lui donc je voudrais savoir comment gérer cette situation
    bien cordialement

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    1. Bonjour,
      d’abord le terme « attacher » est un terme générisue pour dire qu’on est lié. En thérapie il faut être clair, c’est quoi « être lié » et de quelle façon ?
      sur le princiqpe c’est normal du fait du transfert. Il n’y a rien à gérer mais bien à travailler en séance. Il faur donc en parler au psy afin d’évaluer ce qui se rejoue.
      Je crois que ta question est importante pour tous ceux qui débutent une psychothérapie, il faut aborder ce qui tracasse, ce qui gène, ce qui remonte avec son psy. Pas de censure en thérapie sinon ça ne sert à rien. De même il n’y a pas d’information non pertinente, si le patient a envie d’en parler c’est que pour lui c’est pertinent donc cela doit être envisagé à la lumière de sa problématique.
      Bonne continuation.

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  10. Bonjour merci pour votre réponse juste pour éclaircir le mo 《s’attacher》en fait c’est depuis un serrement de main suivi par une petite caresse sur ma main! Donc depuis j’arrête pas d’y penser et je me pose des questions sur ce geste !! Il se peut que c’est un geste sans importance mais comme je suis une femme qui remet tout en question alors je me trouve entrain de pensée à mon psy

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    1. Ce qui pose question c’est pourquoi vous vous posez question. Car de toute évidence vous n’y voyez pas un geste amical ou de soutien mais bien plus. En fait c’est vous qui êtes amoureuse pas lui et comme vous projetez vous pensez que c’est lui, bref c’est de l’érotomanie. On en sort, mais le manque affectif est grand et surtout il va vous falloir apprendre à ne pas érotiser toutes vos relations.

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      1. Justement j’ai jamais regarder les hommes bien au contraire j’étais mariée pendant 14 ans c’était le premier homme dans ma vie et après mon divorce j’ai rencontré quelqu’un avec qui je suis resté presque un an et je vis très mal la séparation et là c’est la première fois que je ressens ce sentiment vis à vis mon psy à vrai dire c’est la première fois que je lève les yeux sur un homme et j’ai peur

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        1. Le psy n’est pas un homme en tant que tel c’est d’abord un soignant. Est ce qu’on se demande en se déshabillant devant un médecin si il nous mate ? Non sinon on ne pourrait plus se faire soigner. Vous n’avez pas choisi un thérapeute homme par hasard. Vous sexualiser la relation thérapeutique. Besoin d’affection confondue avec un besoin de sexualité. Ne pas hésiter à en parler au psy il ne jugera pas au contraire il utilisera ces informations pour vous faire avancer dans votre travail.

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        2. Je vous remercie pour votre conseil j’ai rdv demain je vais lui en parlée quoi que j’aurais du mal à parlé de cette situation, en fait j’ai pas choisi un psy homme on m’a orienter vers lui sachant que bien avant lui j’étais suivi par un psychologue homme et j’ai jamais eu ce sentiment !!

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  11. Bonjour,
    Je suis une jeune femme et me sens très attirée par mon psy, je ne comprends pas trop cette notion de transfert car j’ai rencontré mon psy dans le cadre d’un organisme de recherche d’emploi, nous avions quelques réunions de groupe pendant lesquelles le psy était présent, je l’ai trouvé objectivement mignon, sympatique, compréhensif et doux, à peine plus âgé que moi (10 ans de plus) . J’ai peur (et en même temps envie) que ça dérape car je ressens une certaine réciprocité.

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    1. Ceci dit vous ne posez aucune question. le transfert peut difficilement être présent ici, en tout cas comme en séance,il ne s’agit pas ici d’une psychothérapie et il n’y a pas de cadre. Ici le psy n’est pas vraiment un psy, il en le titre mais pas la fonction.

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  12. bonjour,
    ma psy un jour s ‘est assise près de moi parce que je pleurais ,m’a dis qu’elle ne me prenais pas par la main parce que elle avait la main froide .
    depuis un certains temps j ‘aimerais que la scène se reproduise (bien entendue ,j ‘ai pas pleuré en séance depuis )
    j ‘ai même pensé à le lui demandé …mais je sais qu ‘elle va me demander pourquoi .et comme on vient tout juste de parler de notre relation thérapeutique et du transfert .je ne veut pas lui faire peur .
    lol!
    vergi soit pas trop violente dans ta réaction!mais dis moi c ‘est normal ?
    sachant que ma psy pratique la gestaltherapie et que le toucher n ‘est pas tout à fait interdit …

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    1. C’est quoi la normalité ?
      La première fois ta psy a été touchée par ta tristesse et a ressenti ton besoin d’être rassurée. Mais bon une fois Ok, plusieurs fois ça m’étonnerait qu’elle marche.
      Pourquoi tu lui ferais peur ? C’est du transfert.
      Dans la gestalt en effet, le touché peut être présent, mais il reste rare. La gestalt travaille surtout sur les émotions alors c’est sûr que les patients doivent pleurer. Mais ça fait partie des processus normaux, si tu pleures c’est que tu as besoin de pleurer, c’est un besoin comme un autre. Si tu as faim ta psy va t elle te donner à manger ? Non. Alors si tu pleures il n’y a pas quasiment pas plus de raison pour qu’elle te réconforte (même si je comprends que cela puisse arriver).

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      1. Bonjour, il y a une question qui me taraude depuis un moment: cela arrive-t-il que le psy ne voit pas le transfert du patient arriver? Est-ce mauvais signe?

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        1. Le psychologue voit le transfert du patient. Il ne le voit pas « arriver ». D’abord parce que certains patients transfèrent quasi instantanément, d’autres au bout de plusieurs séances. C’est une prise de conscience aussi par rapport à ce que ressent le psy. Si le psy ne voit pas du tout le transfert, ce n’est en effet pas bon signe du travail du psy parce que cela sous entend qu’il n’a pas du coup conscience de son contre-transfert.

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  13. ( Je vois que les com datent un peu sur ce post donc je ne sais pas si tu peux voir le mien Vergi mais qui ne tente rien…)
    2 séances !? Je suis admirative…je pensais qu il fallait beaucoup plus de temps pour s en apercevoir…hummm je vais regarder ma psy différemment maintenant en me demandant comment elle me perçoit du coup!! D ailleurs je ne voudrais pas donner l image à ma psy d une nana qui se plaint pour des clopinettes donc du coup, j essaye de ne pas me victimiser,je n aime pas ça (mais en général de toute façon)..serais ce déjà du transfert alors? Car cela influe sur ma façon de parler (j ai tendance à minimiser mes réactions par rapport aux faits que j énonce) alors que je recherche pourtant l écoute et l empathie…En revanche,je ne vois pas comment il peut se rejouer des scènes si le transfert concerne un idéal parental (qui de ce fait ne s est jamais produit) ?

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    1. Le transfert est plus complexe que cela. Soit tu rejoues des scènes vécues et tu te comportes avec le psy comme avec la personne concernée (et le psy dans son contre transfert réagit comme cette personne), soit tu te mets en colère comme tu aimerais te mettre en colère contre la personne concernée (transfert négatif), soit tus joues des scènes comme avec un parent idéal. Ce qui est intéressant ce n’est seulement le transfert mais le contre transfert, ce que ressent le psy à ton égard est ce que tu génèree chez les autres. Par exemple il y a des patients qu’au bout de 2 séances j’ai envie de secouer, je me demande pourquoi ce patient génère cela, sur quoi il appuie chez moi. Puis on le travaille en séance. D’autres au contraire donnent envie de les soutenir à fond. Ce n’est pas mieux. Via le contre transfert découvre ce qu’il « vend » au autres, comment il est perçu.

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  14. Merci beaucoup Vergi pour cette réponse détaillée qui me donne des pistes de réflexion… mais qu entends tu par « il n y a pas de père dans la relation au thérapeute »?
    Ma question n était peut être pas assez précise (car oui j avais pris conscience que le transfert concernait un parent seulement) néanmoins je me demandais comment pouvoir faire la différence entre un transfert qui semble amoureux et celui maternel (pas facile pour moi!!) Présence de fantasmes par exemple ?
    En fait, je me rend compte que j ai toujours fais des transferts (enfin maintenant je sais que ça en est!!) que je qualifierai d amoureux (enfin je pense!!a tel point que j ai eu des doutes sur mon orientation sexuelle) sur des femmes beaucoup plus âgées que moi (15 et même 20ans!!C est ça qui me faisait dire que c était louche car je n ai jamais été attirée par d autres types de femmes) et toutes masculines dans leur façon de s habiller,d être…
    Et oui, j ai fais une « fixette » à chaque fois sur ces femmes (je pense effectivement qu on pouvait dire que c était obsessionnel). Ce qui fait que j ai d autant plus peur que ça finisse comme ça avec ma psy (et au vu des témoignages comme tu écris!!) et que je me fasse gentiment jeter de son cabinet…néanmoins ma psy n est pas le même type de femme (sauf pour l âge! Lol)
    Ça me fait bizarre de poser ça par écrit…c est un truc dont j ai toujours eu honte…
    Du coup, par rapport à tes hypothèses…c est pas facile d y voir clair pour moi. Donc je ne sais pas si j étais amoureuse de ma mère mais bon…
    J aurai une autre hypothèse (je souhaiterai avoir ton avis Vergi) si je pars du principe que ma mère est restée dans un statut de petite fille et qu elle se met en concurrence face a sa propre fille (donc moi). Est il possible qu il y ait eu (pour moi,) attirance pour le père contrariée par la mère qui a voulu se garder le mari,donc le père, (étant donné qu elle est restée petite fille,suis tu toujours Vergi!!?) pour ELLE ?

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    1. Ton attirance pour des femmes masculines peut être une attirance pour le père qui ne peut avoir lieue t donc choix de partenaires qui jouent les 2 rôles.
      Ce que je veux dire c’est que dans la réalité on est en triangulation (2 parents + 1 enfant) or dans lar relation psy il n’y a qu’un (pseudo)parent. L’autre n’est pas là pour séparer. Ce qui rend la résolution oedipienne uniquement basée sur la volonté du patient (« je veux me séparer et je me sépare du parent »).
      Peut importe les problématiques de ta mère, tu te trompes de point de vue. Tu as eu 1 père, 1 mère. Ta mère, si c’est le cas, n’avait pas à te garder pour elle pour t’éloigner du père. Pour cela il lui suffisait de se mettre entre vous deux et comme le père choisit la mère comme compagne cela se résoud. J’y vois, encore une fois d’après tes écrits, une relation incestueuse mère/fille avec un rejet du père, image du masculin rejeté.

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      1. Merci de ton point de vue Vergi.
        Du coup, j ai relu tes articles sur les climats incestueux…Dans le cas mère/fille,sur quoi cela s appuie t il en fait : je veux dire pourquoi l image masculine peut être rejetée ? (Problème relationnel de la mère avec les hommes à la base? Une homosexualité de la mère refoulée? Une peur de la virilité?) bon je formule pleins d hypothèses sûrement tordues… Parce j ai l impression de mieux cerner le « pourquoi » entre une mère et son fils et un père et sa fille…
        Du coup, les conséquences sont elles les mêmes? Qu est ce qui, dans mes écrits, t as mené sur cette piste?
        Ma psy qualifie, pour l instant, la relation que j entretiens avec ma mère d énigmatique…et j avoue ne pas savoir quoi en penser moi même!! Après, ta réflexion me fait penser à une réponse que tu m avais apportée sur le conte du petit chaperon rouge et de la peur du noir (quand j étais gamine).
        En tout cas, oedipe à régler pour moi!!! ☺. Décidément…je demande si y a beaucoup d adultes qui l ont réglé celui là! !lol!
        (Ps: et oui effectivement c est logique : c est une relation en dualité avec le thérapeute donc pas de tiers séparateur. Merci)

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  15. Bonjour,
    Merci pour cet article. Qu’arrive-t-il lorsque le transfert est très / trop « douloureux » pour le patient ? Est-ce que le psychothérapeute en tiens comptes (si le patient avoue son amour pour lui bien évidemment) ?

    C’est notamment mon cas, je fais une fixation amoureuse sur mon psychothérapeute et je lui ai avoué. J’ai tout avoué, que je voulais être avec lui, le voir en dehors des séances (même si je sais que cela est impossible), que j’ai trouvé des informations sur lui (par le biais d’internet), etc. J’ai l’impression qu’il est unique. Cela ne semble pas le faire réagir plus que cela et pourtant il m’a confirmé qu’il comprend ce que je ressentais. Je souffre énormément de cette situation qui dure depuis plusieurs mois déjà, j’en suis très triste et déprimée… D’ailleurs, mes choix de partenaire ont changés, ça parait peut-être dingue mais maintenant je veux absolument être en couple avec un psychologue cela est devenu un mes critères principal… J’ai l’impression que le but de la thérapie, qui était d’aller mieux, me fait tout l’inverse et que je n’arriverai jamais à sortir de cet amour…

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    1. En général lorsque le patient tombe amoureux cela veut dire que le transfert n’a pas été géré à un moment donné.
      Vous rejouez un transfert oedipien et vous espérez un futur compagnon qui pourra vous guérir. Ce qui n’est pas un critère car on choisit un partenaire pour ce qu’il est et non pour ce qu’il fait.

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      1. Merci de m’avoir publié et merci pour votre réponse. Vos propos me font un peu peur et m’interpelle.
        Je précise que je fais une psychothérapie du type analytique.

        Quand vous dites que le transfert a mal été géré à un moment donné, est ce que cela est de ma faute (en cherchant des informations sur lui, j’ai trouvé des photos, vidéos et hobbies)?
        Où sont ceux de la faute de mon thérapeute (contre transfert par exemple ) ? Ou les deux ?

        Si le transfert a mal été géré, est-ce l’échec de ma thérapie (aucun moyen de s’en sortir) ? Ou bien cela peut-il encore se résoudre ?

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        1. Difficile à dire. Car je ne sais pas comment il a géré son contre transfert… Ce n’est de la faute de personne, c’est juste qu’à un moment ça « dérape » mais puisque tu es en analytique cela doit être abordé de ta volonté, il faut le travailler, savoir à quoi cela te renvoie… Si tu es seulement en versant analytique il faut te donner du temps avant de te dire que quelque chose ne va pas. Tu ne dois pas attendre qu’il te dise quoi faire, comment résoudre, ce n’est pas son job. Cela comble quelque chose chez toi, pendant que tu penses à lui tu ne penses pas à autre chose.

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      2. Et bien merci à vous d’avoir pris du temps pour moi (et pour votre réponse qui me donne quelques pistes ou porte que je vais explorer) ! C’est vraiment rare de trouver un endroit comme celui-là et de pouvoir partager avec d’autres, même si chaque histoire est différente ! Au plaisir de lire vos prochains articles 🙂

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  16. Bonsoir
    Je suis une thérapie avec un psychologue depuis 1 an 1/2. La première fois que je l’ai rencontré je me suis dit : « woua il est très charmant ». Ce qui n’a pas été facile pour moi surtout qu’on a quasi le même âge. J’ai eu du mal a me confier au début mais je me suis prêté au jeu et ça paye. J’ai enfin fait des choix dans ma vie qui me réussissent (divorce principalement). Je me rend compte que j’ai un gros faible pour mon psy enfin pour l’homme qu’il est pas le psy. J’ai vraiment envie d’apprendre à le connaître personnellement. Je ne pense vraiment pas faire un transfert. J’ai envie de lui parler de mon attirance pour lui. Qu’en pensez-vous ? Merci pour vos réponses.

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    1. Oui dans la mesure où ce la se passe dans le cadre d’une relation psychothérapeutique il est essentiel que cela doit abordé. Car il est important aujourd’hui de savoir si tu « travailles » pour toi ou pour le séduire et du coup si ton choix de divorce est personnel ou dans le but de te positionner comme disponible pour lui ?

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      1. Merci pour votre réponse. Non tous les choix que j’ai fait je les ai fait pour moi et non pour quelqu’un d’autre. Je suis satisfaite de ma vie maintenant. Au début je le trouvé très mignon (psy) mais je ne m’autorisais pas à ressentir autre chose. Et depuis que je me sens libre (ca fait 1 an que je suis séparé) je le vois autrement.

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  17. Merci pour votre réponse. Non tous les choix que j’ai fait je les ai fait pour moi et non pour quelqu’un d’autre. Je suis satisfaite de ma vie maintenant. Au début je le trouvé très mignon (psy) mais je ne m’autorisais pas à ressentir autre chose. Et depuis que je me sens libre (ca fait 1 an que je suis séparé) je le vois autrement.

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    1. Bonjour,
      J’arrive un peu tard dans cette discussion… Trop ???
      Voilà, je vois depuis 2 ans un psychiatre. Cela m’a permis de prendre des décisions au début, de régler certains points et d’avancer. J’ai réalisé ensuite que je faisais un transfert et je m’y suis enfermée. (pendant 1 ans et demi). Depuis quelques temps j’ai l’impression d’aller mieux et de voir le jour (malgré le virus qui traîne actuellement, confinement etc.) mais quelque part je suis déçue de mon psy… Est-ce que cela signifie que je suis en fin de transfert ? Qu’entendez-vous par la gestion du transfert par le psy ? Comment cela se traduit concrètement ?

      En fait je crois que je suis déçue par mon psy parce que j’ai l’impression qu’il ne l’a pas géré du tout. Il m’a demandé au début si c’était envahissant et ça ne l’était pas. Puis les angoisses sont montées et je pense qu’il m’a laissée avec mes angoisses, que la seule réponse, ce sont les médicaments. qu’il ne m’aide pas du tout à les creuser. Que la seule solution pour m’en sortir, c’est de « le quitter ». Ces angoisses se traduisaient par des envies d’en finir, mais des évènements m’ont fait réagir. Et puis cette idée de le quitter. Or j’ai déjà fait une dépression il y a plus de 20 ans, avec un transfert et une tentative de suicide…
      merci d’avance si vous me répondez

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      1. Rien n’est jamais trop tard. Surtout pas ici. Toute question est une question que d’autres se posent aussi sans parfois oser les dire.
        Les psychiatres ne sont PAS formés au transfert et contre transfert. Les psychiatres sont des médecins spécialistes des maladies mentales. Point barre. Beaucoup font des psychothérapie 1. parce que la loi leur en a donner le droit d’office parce qu’ils sont médecins (on ne voit pas le rapport mais bon) et 2. les psychothérapies concernent -normalement- leurs patients atteints de ;.. maladie mentale.
        Donc, une psychothérapie ça se réalise avec un psychologue – psychothérapeute voire un psychothérapeute formé. Il y a donc un moment où la thérapie via un psychiatre ne suffit plus.
        Vous avez déjà vécu cette situation semble-t-il et vous la rejouez… Mais qu’est-ce qui se rejoue en réalité ? Et avec qui en réalité ? Quitter quelqu’un…. Ca me fait penser à un deuil non régler (un deuil est une perte pas nécessaire un décès).
        Votre transfert (déception) peut être un transfert négatif qui se met en place. Vous allez peut être enfin faire les reproches qu’il aurait fallut faire, vous mettre en colère… Bref, encore pas mal de « travail » psychique en perspective en ne ce censurant pas.

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  18. merci pour votre réponse.
    En fait dans les deux cas de transfert (le premier pas avec un médecin), c’était dans un moment de rupture où la décision était très difficile à prendre pour moi (la première, un mari alcoolique connu très très jeune).
    Avec le psy, je lui ai dit ma colère, en fait surtout par écrit. J’ai l’impression que cette colère n’était pas vraimlent entendue ou prise à la légère. Dans les deux cas, je crois que cette colère comme il m’est difficle de l’exprimer (mari violent dans premier cas), je la retourne contre moi. D’où suicide ou pensées suicidaires comme j’ai eue avec le médecin… et à présent désir et peur de le quitter.

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      1. à l’époque oui. Je tempérais, pour mon fils. Le jour où j’ai commencé à vraiment exprimer ma colère, la violence par les gestes a commencé et j’ai compris qu’il fallait que je parte. C’est ce que j’ai fait. J’avais déjà fait la tentative de suicide (quelque part j’espère qu’il se reprenne en faisant ça…)
        Et je vivais en même temps le transfert qui était devenu destructeur. Parce qu’inavoué à la personne concernée ? Je ne savais plus rien gérer

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        1. La colére fait avancer tant qu elle est bien orientée, quand elle se fait rage elle vise a détruire l autre et comme ce n est pas possible, elle détruit son émetteur. Mais il y a plein de façon d exprimer et d évacuer sa colère.

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        2. Je voulais ajouter que les TS surviennent quand il sensation de perte de contrôle total. Mais en général il y a tjrs au moins une porte de sortie, faut il la voir puis la prendre. Le quitter était une porte….

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  19. en fait je me sens prise dans un étau parce que je suis en arrêt. J’ai rencontré d’énormes problèmes professionnels et tout cela s’est mélangé avec mon transfert qui a je crois pris le pas sur toutes mes recherches de résolutions, mes pensées. J’ai l’impression que c’est lui mon problème, qui m’a empêché d’avancer, c’est pour cela que « je voudrais le quitter », et je ne peux pas. Et en même temps aussi, j’ai peur en le quittant de me laisser tomber, de ne pas résoudre/comprendre quelque chose

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        1. je ne suis pas sûre de supporter, d’avoir la force de revivre ça, en tous cas pour le moment. Et surtout la peur d’être malmenée en tombant mal…

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      1. ok. Cette porte s’est ouverte le jour où j’ai osé affronter sa colère au lieu de la tempérer. Je me suis « rebellée » et il a voulu me passer par la fenêtre (la violence avait toujours été verbale ou passait par des actes qui ne « se voyait pas ». Elle devenait plus forte aussi envers mon fils) Là j’ai compris que ce n’était plus possible et suis partie. On ne devrait jamais attendre aussi longtemps…
        C’est une évidence quand on en est sorti mais quand on est dedans, on ne le voit pas, c’est difficile d’autant plus qu’on a tendance à cacher la situation, et on espère toujours que ça va s’arranger…

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  20. oui c’est possible… Téléconsultation hier. J’ai trouvé ça plus simple de parler via la vidéo, d’être chez moi dans un lieu que je connais. La distance et un certain flou de l’image permettent de se détacher des détails auxquels on s’accroche, qu’on interprète. Moins de peur de parler avec la distance… voilà pour les détails par rapport à la téléconsultation…
    Bref, j’ai pu lui PARLER des colères que j’ai eues. Colères que je lui avais déjà dites comme/au moment où, je les ressentais, mais par écrit. Donc de la distance.Pleines de questions et de douleurs. Qui sont restées là sur le papier.
    Il a compris/demandé qu’il m’avait déçu, un pan d’idéalisation était tombé. Je lui en veux et en veux encore quelque part, de m’avoir laissé avec ce transfert et d’être allée sur le fil du passage à l’acte. Je n’en était pas loin, s’il d’autres évènements n’étaient intervenus. A reconnu qu’il aurait dû m’envoyer vers quelqu’un d’autre.
    Le fait d’avoir parlé de ce transfert à des médecins généralistes FEMMES m’a aidé aussi, dans ces derniers temps, pour évacuer un trop plein d’émotion. Que je ne comprenais pas et que je ne comprends toujours pas très bien je crois.
    Comme je le dis plus haut, je ne suis pas sûre d’avoir la force de recommencer avec quelqu’un d’autre, je me demande si j’y « survivrai » si ça se passait pas bien.
    Et le fait d’avoir parlé plus librement hier, de façon plus détachée, me fait espérer… quoi ??
    Il y a un va et vient entre la pensée de le quitter (reprendre le travail et l’oublier) et de rester pour aller jusqu’au bout. Rester en me faisant fort de distinguer mes pensées/fantasmes de transfert sur l’homme et l’homme réel (ça on en a parlé aussi hier). J’ai l’impression d’être sur la voie mais que j’ai encore du boulot…

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    1. Le fair d avoir choisit un praticien masculin n est pas un hasard, tu tentais de rejouer et régler une problématique aux hommes et peut être au père. Après il faut toi aussi t interroger sur ton transfert afin de voir si tu n as pas mis en place tout ce qu il fallait pr que vs en arriviez a rejouer ces scènes mais comme il n a pas gérer son contre transfert (il fair son mea culpa c est déjà bien) il n a rien vu venir et a joué TON jeu… pas de culpabilité néanmoins hein ! C est juste une façon pr ton psychisme de tenter de régler ce qui l a marqué. Il cherche la sortie, pour l instant il n a pas trouvé le bon guide.

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      1. maintenant que tu poses la question oui, je crois que j’ai mis en place tout ce qu’il fallait…. Je suis ENORMEMENT passée par l’écrit. Au début ça m’a aidé à démeler mes pensées et prendre une décision (quitter mon compagnon). (IL n’a jamais cherché à orienter, guider mes décisions, juste ouvert des pistes, poser des questions)

        Ensuite ça été le transfert qui a pris plus de place même par rapport à mes problèmes pro, qui est devenu envahissant (dans ma tête et mes écrits) puis colère, devant l’absence de réponse et d’attention (en séance).

        Un moment et je le lui avais écrit, je sentais le fait de lui écrire comme un symptôme, de compulsif. Impossible de résister. Une façon de chercher à l’atteindre aussi quelque part, de chercher/trouver un lien affectif.

        Depuis un mois environ, je n’écris plus que pour moi.

        Problème de relation avec les hommes, toujours une certaine gêne + ce besoin de passer par le biais de l’écrit, d’avoir une distance pour parler (plus) librement = conséquence d’un père vu dans l’enfance comme quelqu’un un peu disons, d’omnipotent, tout puissant ?

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  21. « vergiberation
    26/03/2020 à 10:30

    Mais tous les hommes -et même la majoeité- ne sont pas agressifs….  »

    Mais le psy n’étais pas agressif, c’est mon mari qui était violent.
    Et mon/mes transferts. Qui le sont devenus par ce qu’il n’y avait pas de réponse de l’autre côté, pas gérés donc….Merci, ça s’éclaircit

    J’ai effectivement un problème avec les hommes…

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    1. De par sa réaction il est perçu psychologiquement violent. Tu as écrit ailleurs que tu as « cherché a l atteindre »… tu cherchais une réaction, quitte a ce qu elle soit violente. Tout sauf l indifférence.

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  22. euh, oui c’est vrai… en fait je me rends compte que je ressens l’indifférence des gens que j’aime ou pour lesquels j’éprouve quelque chose de façon très violente intérieurement. x 100 dans les périodes où je me sens vulnérable…

    En tous cas merci Vergi, c’est super de pouvoir parler, d’avoir ces éclairages/soupapes, et les expériences de chacun

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  23. Bonjour ,
    Pour ma part je suis suivi depuis plus de 5 ans par ma psychologue … et j’ai un faible pour elle , souvent je lui offre des cadeaux ( parce que ça me fait plaisir de lui faire plaisir ..) elle est très présente pour moi …
    j’essaye d’occulter cette attirance pour rester concentrée dans la thérapie . Je crois qu’elle est au courant , puisqu’elle a changer de place dans le cabinet pour «  reprendre sa place dans la thérapie ».. je l’aime bien c’est tout ..

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