Un joyeux anniversaire – 1

Le noir venait de tomber derrière la fenêtre.

Mais il faisait moins noir que dans les ténèbres qui existaient en Carole.

Depuis combien de temps déjà ? Elle ne savait plus. En fait elle ne savait pas parce qu’aussi loin qu’elle pouvait se souvenir ils avaient été là et ils étaient toujours présents.

Tout avait commencé il y a 55 ans. Ses parents alors jeunes diplômés venaient de prendre un petit appartement. De petits jobs en petits jobs, ils avaient trouvé de quoi payer un petit loyer. C’est là qu’était née Marie-Isabelle. Dans la pauvreté et dans la joie. Tout à leur bonheur Pascal et Camille envisageait déjà de lui donner un petit frère.

Ce qui fut bientôt fait. Camille, enceinte, se réjouissait d’avoir un petit bonhomme.  Les échographies n’étaient pas encore monnaie courante, mais Camille en était sûre c’était un garçon. Joseph s’appellerait il. Un coin de la chambre de Marie-Isabelle fut décoré. Un nounours acheté. Des vêtements bleus et blancs envahirent les commodes.

L’accouchement se passa bien. La mère et l’enfant allaient pour le mieux. Et c’est avec plaisir que la sage-femme leur annonça la naissance d’une magnifique petite fille. Une fille ! Encore une ! Ce fut la première pensée de Camille qui ne voulu pas tenir l’enfant. Pascal, d’abord surpris, attrapa le petit être et son coeur fut immédiatement happé. « Qu’elle est belle ! ». Mais son regard s’abaissa sur Camille allongée et il sut que ce n’était pas gagné.

Il fallait lui donner un prénom. Et dans l’urgence, Camille décida que sa fille se prénommerait Carole.

Un prénom choisit parce qu’il était banal, sans charme et sans consonance aristocratique. Carole ne méritait que cela, elle qui avait pris la place d’un fils.

A la maternité, Camille faisait tout pour ne pas s’occuper de Carole et les infirmières s’inquiétaient du retour à la maison. Mais le père était très présent et tout énamouré de sa fille. Tout le monde fut rassuré et la petite famille retourna dans le minuscule 2 pièces.

A suivre…

Le manege enchante ORTF ANNEES 60_70_80(7)

47 réflexions sur “Un joyeux anniversaire – 1

  1. bonjour!
    Ouh lala… un p’ tit lien avec la pmi avant la sortie ça aurait été sympatoche pour cette maman et Carole… mais y’a une cinquantaine d’année c’était sûrement pas systématique.
    Mais qui est Virginie à qui l’on a pris un coin de chambre?..
    Un attachement qui semble compromis et la première phrase ne laisse rien présager d’agréable pour Carole.

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  2. Effectivement sa vie a déjà mal commencée mais je me demande comment Carole a fait pour savoir tout ça (ses parents lui auraient tout dit?). Tout juste née et déjà rejetée par sa mère…à moins que le lien finisse par se créer (mais ton histoire n a pas l air parti pour).
    OK on peut avoir une préférence pour le sexe de son enfant à venir (pour X raisons) et se projeter avec cet enfant idéalisé mais une fois l enfant là, qu est ce qui fait que certains parents ne l acceptent pas (bon ma question est peut être un peu bête ou naïve) ? Quelle désillusion pour sa mère…
    Enfin j attends la suite…

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      1. Réponse spontanée de ma part (c est a dire sans avoir trop réfléchie ☺): parce qu a priori elle a choisi d avoir UN enfant (en tout cas dans cette histoire)…après il y a toujours une différence (plus ou moins grande) entre l enfant idéalisé et réel mais l enfant lui n a pas choisi. De même qu une femme peut ne pas avoir choisi d avoir un enfant et pourtant parvenir à l accepter (pas sûre d être claire). Après il y a sûrement X raisons de ne pas accepter l enfant mais pour moi,la préférence quant au sexe ne devrait pas en être une (après tout on sait qu il y a une chance sur 2!)…déjà avoir un enfant en bonne santé. Voilà voilà.

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      2. Je trouve ton commentaire hyper moralisateur Néo. C’est le genre de truc que j’ai entendu 1 milliard de fois (j’ai deux garçons) : « l’essentiel c’est qu’ils soient en bonne santé ». Et une fois qu’on a dit ça, on a tout dit et on a tout résolu.
        Sauf que… il y a des tonnes de raison d’être en difficulté dans la relation qu’on a avec son enfant, et notamment qu’il soit du sexe désiré ou pas. C’est propre à chacun. Et face aux mères qui vivent le sexe de l’enfant comme une déception, l’intolérance est particulièrement grande. Comme si le sexe de l’enfant était un détail alors que ce n’en est pas un. On peut être déçue et on peut être en situation de rejet face à son enfant (y compris en raison du sexe). Je pense qu’il n’y a pas de motif de rejet acceptable ou de motif de rejet inacceptable. Il y a une situation douloureuse pour la mère et pour l’enfant.

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    1. Moralisateur ou pas. Pour moi, quelqu’un qui décide d’avoir un enfant doit tout faire pour lui apporter ce dont il a besoin pour se développer et bien se développer…. Donc le rejeter n’est pas une option possible. Si une mère ressent du rejet pour son enfant, il est nécessaire qu’elle en parle ouvertement et consulte directement pour le bien de l’enfant, son propre bien et celui de la famille. Pour moi, une mère qui rejette son enfant (ds le cas où l’enfant est voulu) a de graves problèmes psy… Mais je ne suis pas professionnelle de la santé mentale. Vergi ?

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      1. Le rejet – en tant que ressenti – ne se décide pas, ce n’est pas une option….
        Ce que je trouve moralisateur c’est de considérer qu’une mère ne devrait pas ressentir de rejet en raison de la déception liée au sexe de l’enfant. Je parle du ressenti uniquement et de l’intolérance face à ce ressenti : ‘l’essentiel c’est qu’il soit en bonne santé’ (et si j’interprète bêtement a contrario je me dis donc que s’il est en mauvaise santé, on aurait le droit de le rejeter ??).
        La question n’est pas de savoir s’il faut tout faire pour que son enfant se développe correctement (ça c’est une évidence et ce n’était pas mon propos).

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        1. Le rejet EST une option, qu’elle soit entendable ou pas pour les autres. Rien n’empêche la mère (car pour l’instant nous ne parlons que de la porteuse), même si l’enfant est désiré, de rejeter l’enfant à sa naissance. Il y a énormément de remaniement psychique qui se joue lors de la grossesse qui peut mener à ce rejet. Il n’y a pas besoin que la déception doit là. C’est un motif parmi d’autres. Bon ou pas. Sur quel critère juger ?
          Non ce n’est pas une évide ce qu’il faille tout faire pour son enfant, d’abord parce que cela revient à n’être plus qu’une mère et pas aussi une personne à part entière. Ensuite parce que c’est aussi un choix. D’autres font d’autres choix, qu’on soit d’accord avec ces choix ou pas. D’ailleurs en vertu de quoi faut il tout faire ? Morale sociale ? Etre positionnée en « je suis une bonne mère » ? Survie de l espèce ?

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        2. Ok je m’incline.
          Mais est-ce que ça signifie que tous les ressentis sont des choix ? Est-ce qu’on peut choisir ou pas de ressentir telle ou telle chose ?

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        3. Ne baisse pas les bras. Si tu as un avis défends le. Tu risques juste de na pas avoir le dernier mot, ça c’est mon privilège ! Lol
          On fait des choix à longueur de temps. Pendant que tu lis ce que j’écris tu as fais le choix d’être devant ton écran et de ne pas faire autre chose. Dès que tu fais quelque chose, il y a aurte chose que tu ne fais pas. Tu as choisis.
          Mais si tu as conscience de ton ressenti c’est justement qu’il est devenu conscient. Mais l’inconscient est tapi et mine de rien mène la danse.

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        4. Je m’aperçois que je n’ai pas totalement répondu à ta question. Oui, pn peut faire le choix de ne pas ressentir. Mais si tu te coupes de tes émotions, tu te coupes de toutes tes émotions…

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      2. Si une femme décide d’avoir un enfant sans vraiment le vouloir et sans se rendre compte qu’elle n’en veut pas vraiment, elle a de graves problèmes psy à résoudre avant même d’avoir le droit de procréer…
        Je vais en faire hurler certains 🙂 …
        Mais à quand des tests d’aptitude psychologique à la maternité / paternité ?!

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        1. Que fais tu de la pression familiale ou sociale ? Comment de familles font des enfants parce que c’est bien socialement, que c’est comme cela qu’il faut faire ? A chaque fois que j’ai reçu des personnes infertiles qui voulaient absolument des enfants, elles exprimaient un fort désir d’enfant qui au bout de plusieurs séances se transformait en « lui il en a pourquoi moi j’en aurais pas ? » Ou « ma soeur tout le monde l’adore parce qu’elle a eu un enfant moi aussi je veux être adoré » ou « qui va s’occuper de moi quand je serai vieux. »
          Socialement il est bien d’avoir des enfants. On voit le tabou sur les femmes qui expriment leur non envie.
          On oblige les adoptants à passer des tests psys pourquoi pas les autres ?
          Je milite surtout pour une éducation à la parentalité. Si aimer s’apprend, il faut que quelqu’un l’enseigne.

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      3. Oui mais je ne m’incline pas devant n’importe qui ! 🙂
        Si j’en reviens à mon raisonnement et à la réponse apportée, le fait de proclamer haut et fort qu’une mère DOIT ou NE DOIT PAS ressentir telle ou telle chose face à son enfant est contre-productif. En pointant du doigt et en cherchant à faire culpabiliser, la plupart du temps on ne fait que renforcer les sentiments négatifs de la mère et c’est l’enfant qui trinque.
        Je milite pour qu’on fiche la paix aux mères avec la bien-pensance. Je suis de plus en plus convaincue – mais ça n’engage que moi – que les enfants qui ont le plus de chance de se développer correctement sont ceux dont les mamans sont capables de regarder leurs sentiments en face et de s’affranchir de cette image de bonne mère – et des sentiments associés qu’elle se devrait d’éprouver – qu’on nous colle à toutes les sauces.

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        1. Ce n’est pas seulement contre productif c’est faux et moralisateur. C’est tenter de coller une norme qui n’est que ce qu’elle est, une moyenne comportementale donc ne représentant personne.
          D’abord il faudrait dissocier le fait d’enfanter et le statut de mère. Tu peux avoir des enfants et ne jamais te sentir mère et de même tu peux ne jamais en avoir et avoir tout ce qu’il faut pour être une « bonne » (;-p) mère.

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      4. Un permis de se reproduire? Des fois je me dis que ce serait bien, mais franchement c’est totalement fachiste dans le fond. On fait quoi des mères qui avaient pas vraiment envie et/ou qui savait pas qu’elles avaient pas vraiment envie, et qui en faite sont des bonnes mères sans soucis particulier?
        Aide à la parentalité ok, mais interdire la reproduction ce serait grave éthiquement.
        L’adoption ok dans un sens pourquoi faire des test et pas les autres qui eux peuvent devenir parents naturellement. Mais c’est peut-être justement ces test et toutes ces complications administrative qu’il faudrait revoir, et non l’inverse, c’est presque plus facil de faire appelle à une mère porteuse aujourd’hui que d’adopter, je trouve ça personnellement tout à fait scandaleux.

        🙂

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      5. @lea : pas sûre que ttes les femmes qui se revendiquent comme étant des bonnes mères réussiraient ton test d’aptitude à la maternité. Certaines seraient surprises du résultat j’imagine.

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  3. A Annakate : en relisant mon com, je comprends que mes propos soient passés pour jugeant.. Je suis désolée si j ai pu heurté certain(e)s. Mais je suis bien d accord c est propre à chacun en fonction de son vécu,son passé,son histoire. Le sexe de l enfant peut n être qu un détail…c est devenu le cas pour moi.

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    1. Tu n’as heurtés personne. La réaction d’Annakate est un jugement en soi aussi. Il ne faut pas percevoir cela en terme de bien-penser ou mal-penser mais en termes de visions différentes offrant des opportunités d’échanges et de débat. Vous avez toutes (et tous) le droit de penser différemment et de l’exprimer.

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  4. Pour moi la question « pourquoi devoir accepter son enfant » ça revient à « doit-on aimer son enfant ». Je ne comprends pas cette question comme « pourquoi ne l’accepte t-elle pas, ou ne l’aime pas » pour ça en effet il y a un tas d’explications…
    Mais doit-on aimer/accepter son enfant: OUI.
    Il en va comme dit Léa du bien de l’enfant de soi de la famille…
    Si on en prend conscience mais qu’on détruit l’enfant, là c’est plus juste ne pas l’accepter ou aimer, c’est le détester et essayer de le faire disparaitre…
    dans tous les cas une prise en charge psy est nescessaire mais pour ça faut lever le tabou autour de la maternité sur ces sujets…

    @Néo: pour le sexe de l’enfant, pour ma dernière grossesse, on m’annonçait un garçon, je voulais un garçon, à 5 mois hop: surprise c’est une fille. J’ai été déçue, mais déçue!!! Lors de l’écho morpho où on m’avait annoncer l’erreur, on m’avait aussi dit qu’il y avait une bride amniotique, que c’était à surveiller… Ce n’est que 2 jours après que je percute que j’avais passer la santé de mon enfant après son sexe, et me suis mise à téléphoner au doc en panique pour savoir ce qu’était cette bride etc. Je me suis trouvée tellement égoïste. Donc oui la santé c’est le principal, mais ça ne reste qu’une « phrase facile à dire » finalement… 😉

    Une fois née, en bonne santé et fille, j’ai complètement oublier cette déception du « sexe », c’était « elle » et je ne pouvais plus imaginer un autre enfant à la place (le garçon que j’avais imaginer pendant des mois) J’ai eu de la chance, de l’accepter fille et de l’avoir en bonne santé. J’ai eu de la chance que ce lien se créer, ce n’est pas le cas de toute les mamans (contrairement au mythe qu’on nous vend du fantastique instinct maternel), et les mamans qui vivent l’enfant comme un inconnu, qui n’arrivent pas les aimer à la naissance, à établir de lien: c’est tabou, ce ne sont pas des malades mentales, là dessus Léa, j’ai trouver ton commentaire très dure, vraiment.

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    1. Il n’y a pas d’instinct maternel. Aimer son enfant ça s’apprend. On te colle dans les bras un inconnu braillard qui va te gonfler pendant 20 ans (y a aussi de bons côtés. Si si. lol). Mais sur le principe, si on raisonne, aimer un enfant ne va pas de soi et ne se base sur aucune logique. Après la nature est maligne, si on acceptait la réalité de ce raisonnement beaucoup ne feraient pas d’enfant. Heureusement les hormones sont là pour nous rappeler à l’ordre afin que l’espèce continue. Mais comme des êtres humains et que la nature on s’en fout de plus en plus de personnes (de mères) regardent leurs enfants comme des freins, des contraintes, des trucs hurlant et désobéissant d’où les dérives.
      Il faudrait aussi aborder le rôle du père. Parce qu’il y a un père dans cette histoire et dans les vôtres aussi. Il a un rôle à jouer… ou pas.

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      1. Moi je dirais que l’instinct maternel n’existe pas pour toutes les mères… Que c’est injuste, mais que ça trouve une explication et que ce n’est pas un état figé.
        Parce que ressentir d’emblée un attachement pour le braillard chiant, l’aimer, être émerveillé dés la première seconde, ressentir cette chose unique, même s’il est super chiant, qui empêche de dormir etc c’est quoi? Ça n’a pas de logique non plus de ressentir « cette chose » dans le fond? Alors pourquoi certaines le ressentent? Pourquoi certaines de manière innée aiment et s’attachent sans avoir besoin d’apprendre à le faire?

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        1. Parce que justement cela dépend de tout ce qu’il y a derrière cette maternité. Les pressions, la moralité, les attentes, les traumas familiaux… Moins tu traînes de casserole, plus aimer est facile.

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    2. Ça me ramène à des sentiments personnels, forcément. Je dirais juste que sur mes deux filles, j’ai ressenti cet « instinct » à la naissance, que l’histoire avec le pater de l’une me l’a fait perdre en cour de route, comme un élastique (un cordon? 😉 ) qui en se brisant un matin m’a sauter à la figure, et que l’histoire de l’autre est un fil qui se déroule normalement depuis le début dans une nouvelle relation « seine » si je puis dire.
      Cependant, ayant de mégas casseroles du passé, je me demande comment j’ai su les aimer tout de suite, l’une et l’autre tout de suite à la naissance,avoir cet instinct de protection, d’amour très puissant…
      Certainement pas ma mère qui me l’a transmis (LOL) et mon père alors… (un quoi? relol)

      Bref ce commentaire n’a peut-être pas sa place ici, mais en consultation, mais je décide de le poster sait-on jamais si ça ouvre les réfléxions, encore plus loin… 😉

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  5. Lili, pareil pour moi, malgré le passé, ce que j’ai ressenti et ressent toujours pour mon fils est très puissant. Mais je vais oser le dire, ça n’a pas été évident. Pendant des années, la peur d’avoir un enfant de ne pas savoir comment l’aimer ou même comment m’en occuper. Quelque part la peur de l’inconnu. Plus jeune, j’ai déjà eue des nouveau-nés dans les bras, me retrouver avec cette chose inconnu (pardon, je ne cherche pas à choquer, juste expliquer), qui pleure et qui s’agite, m’a effectivement fait peur. Oui la pression sociale existe, » quand est ce que tu vas faire enfant? Quand est ce que je vais avoir un petit-fils ou petite fille? » Déjà entendue ça pendant des années, et pendant longtemps ma réponse a été « j’attend d’avoir un emploi stable ». Prétexte bien sûr! Comment savoir si on va aimer un enfant quand on ne sait pas aimer ou que l’on a jamais été aimé? Pourquoi en fait je ne sait pas, mais un jour j’ai fait une formation pour travailler auprès d’enfants. Quand j’ai commencer je me suis trouvée extrêmement intolérante avec eux, j’avais du mal à les supporter. J’ai appris à les comprendre, les aimer. L’animation m’a beaucoup appris sur ma capacité à comprendre un enfant, à l’aimer, le respecter en tant que tel. Parce qu’en fait dans les livres on apprend pas tout ça. A l’heure actuel, je ne me verrais pas faire un autre métier. Mon fils est nait j’avais 39 ans, bon cela faisait 2 ans, que j’essayais d’avoir un enfant. Certains diront que c’est l’horloge biologique, mais moi je sait que non. J’ai commencer à avoir envie d’un enfant quand j’ai su que j’était prête, mais jusqu’à la naissance, j’ai eu peur.
    Vergi, quand tu as posée la question : pourquoi une mère devrait elle accepter l’enfant? Sue le moment, je me suis dit pourquoi en faire alors? Mais finalement « l’instinct maternel », c’est une donnée ou mode récente. Au début du siècle dernier se préoccupait on autant des enfants, d’après les écrits pas tant que ça. Sur des époques moins civilisés avoir des enfants c’était plus la perpétuation de l’espèce. Par contre si je ne dit pas de bêtises, protéger sa progéniture jusqu’à ce qu’ils soient capable de s’occuper d’eux, ça à toujours exister. L’être humain n’est il pas une espèce animale très évoluer? Oups! C’est plutôt bestiale, ce que je mets! LOL

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    1. Oui’il faut protéger la progéniture pour être sûre qu’elle survive sinon l’espèce ne survivrait pas.
      C’est même pour cela que les mères la première année de l’enfant sont peu disponibles pour autre chose que les soins aux enfants car c’est la première qu’ils sont les plus fragiles et qu il y a le plus de décès. Les hormones orientent vers le soin pour augmenter les chances de survie de l’enfant.
      L’être humain qui se croit très supérieur est totalement guidé par son cerveau archaïque et ses hormones.

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    2. Vivi, je trouve que tu t’es vachement écoutée, je me suis poser tellement peu de questions pour ma première, j’avais 20 ans, j’avais juste conscience que la décision d’avoir un enfant allait changer profondément ma vie, et que ce serait difficile… Pour ma deuxième, je me disais, maintenant je connais la difficulté, alors je vais essayer de prendre du plaisir… La difficulté à disparu, pour laisser une grande place au bonheur.
      Comme disait Annakate, y en a marre de ces injonctions fausses sur ce qu’une mère doit penser, ressentir, faire…
      Y a trop de fausses idées, trop de tabous très lourds.

      Moi je n’ai pas honte de le dire, je n’aime pas les enfants des autres, ils m’agacent pour la plus part, (pas tous tous mais bcps), je ne pourrais pas travailler en crèche, et je suis toujours très admirative des personnes qui sont passionnés par les métiers de l’enfance. Les fois où je vais au parc avec mes filles, et qu’elles se font embêter par les autres, il m’arrive d’être agressive, je ne supporte pas que mes filles soient agressées par les autres enfants, juste poussées ou quoi…

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      1. Lili, je ne sais pas comment Vivi le prendra mais moi lorsque je lis « tu t’es vachement écoutée » je comprends « tu t’es laissée allée, tu n’as pensée qu’à toi égoïstement » (ne dit on pas « bouge toi, arrête de t’écouter »). Je pense que ce n’est pas ce que tu voulais dire, mais certaines expressions sont à double sens dans notre beau langage.

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      2. @lili : moi j’aime beaucoup les enfants (y compris ceux des autres) mais je te rejoins sur l’agressivité. Même si Vergi m’a déjà dit – à travers ce blog – que je pouvais être agressive, dans la vie de tous les jours, je ne le suis pas du tout. J’ai tendance à me laisser malmener sans réagir. A fuir les situations de conflit, etc… J’ai d’ailleurs lu quelque part que l’absence d’agressivité n’était pas quelque chose de positif (je ne me souviens plus des termes exacts mais il me semble qu’ils expliquaient qu’une agressivité moyenne était nécessaire pour ‘aller bien’).
        Les seules situations dans lesquelles mon agressivité apparaît sont celles où mes enfants sont embêtés, chahutés par d’autres enfants ou grondés injustement par un adulte. Je réagis dans ces cas-là de manière très agressive et instinctive. C’est certainement un réflexe très archaïque comme beaucoup de choses liées à la maternité. Moi non plus je ne supporte pas qu’on s’en prenne à mes enfants et dans ces cas-là, j’ai presque envie de dire que je ne contrôle pas.

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      3. Oui, je voulais dire que c’était « bien », c’est un jugement positif tout à fait personnel. S’écouter dans le sens bon du terme. Suivre un raisonnement, par exemple quand elle dit qu’elle a appris à aimer les enfants avant d’avoir l’envie d’en faire (ce que j’ai compris), je trouve que c’est une belle démarche, très humaine.
        Je la comprends bien en tout cas.
        Je comprends le double sens qui est relevé, surtout que des fois on a tendance à dire que les personnes « s’écoutent trop » avant d’avoir des enfants, et que faut se lancer et un point c’est tout… Bah non pas forcément et pour le coup je trouve que Vivi « répond » très bien à cette injonction, par une réflexion, une démarche propre que je trouve jolie … 🙂

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      4. @anakete: Je vois ce que tu veux dire pour le trop peu/pas d’agressivité, j’ai lu un truc similaire sur la peur, trop de peur c’est de l’anxiété, à contrario peu ou pas de peur peu exposer à un danger et est aussi néfaste…

        La voie du milieu… Sacré travail!

        Pour les enfants des autres je crois que j’arrive à les apprécier voir les aimer, quand ils sont les enfants de proches que j’aime, mais pas toujours, d’ailleurs rien ne m’y oblige. Mais ça va au delà de l’indifférence parfois, ça va à l’agacement, ça peu m’oppresser, j’ai un peu honte de ces sentiments des fois, ça me fait culpabiliser, surtout que bon, j’apprécie que les gens apprécient mes enfants, les trouvent mignons et tout et tout, et ne pas rendre la pareil ou me forcer à le faire, franchement des fois je me dis que je suis un peu dure.

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    3. Lili, j’adorerais pouvoir prendre à mon actif ton compliment, seulement je n’ai jamais été dans une démarche positive pour avoir un enfant. 😕 Quand j’ai eu envie d’un enfant, j’ai su que j’étais prête. Mais avant, je ne me suis jamais posée la question. Ma peur des enfants était plus forte que les pressions de toutes sortes. Même là, je n’étais pas particulièrement honnête. Pour avoir la paix, je racontais à tout le monde ce qui était entendable, plutôt que d’avouer que je ne voulais pas d’enfants. ( Là, c’était prendre le risque d’être jugée et critiquée) Maintenant, mon métier, m’a certainement aidée.
      On aime toujours que les autres apprécient nos enfants (question de fierté , j’imagine), mais ne pas apprécier les enfants des autres, il me semble que cela n’est pas une obligation. Certains enfants ne sont pas toujours très agréables, (souvent dû à une éducation un peu limite, rarement à cause des enfants eux-mêmes.) Je ne crois donc pas que tu ais à te sentir dure. 🙂 C’est parfois une réalité
      @Annakate : Il m’est arrivée d’avoir envie d’être très agressive voir même plus, en voyant mon fils chahuté par d’autres enfants. Je pense que cela doit être normal de vouloir défendre son enfant. Par contre, mon métier m’a appris (je ne suis pas qu’animatrice) que parfois l’intervention des parents au milieu d’enfants qui se chamaillent peut faire bien plus de dégâts qu’autre chose. En tant que professionnelle, j’interviens dans tous les cas de figure (obligation de sécurité), en tant que maman, j’observe ce qui se passe et je n’interviens que si cela s’aggrave. Même si cela est dur et que j’aimerais bien ruée dans les brancards.
      Les enfants entre eux, ne sont pas très tendre. Quelque soit l’âge (même des enfants en maternelle), ils savent faire payer à leur petit camarade ou copains l’intervention des adultes.( Surtout si les adultes en question sont les parents de l’un d’entre eux). Si les adultes ont une très bonne imagination quand il s’agit de faire mal, les enfants aussi.

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      1. @vivi : merci pour tes conseils. Je pense qu’effectivement intervenir dans des histoires d’enfants – à condition que ça ne soit ni grave, ni répétitif – ce n’est pas une très bonne idée. Et puis en intervenant, l’enfant est privé de la possibilité d’apprendre à se défendre lui- même. Il m’est arrivé malgré tout de le faire. Une fois avec un adulte qui s’en prenait injustement à mon fils et deux autres fois avec des enfants (les parents étaient présents) qui malmenaient mon fils depuis un petit moment. Ma réaction a très certainement surpris parce qu’elle était en décalage avec l’incident (et parce que je suis habituellement très réservée) mais c’est quelque chose que je maîtrise à peine. Une forme d’agressivité qui ressort brusquement dans ce contexte.

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        1. N’est ce pas le rôle des parents d’être protecteurs ? Laisser son enfant se faire malmener par d’autres c’est peut être ne pas tenir son rôle. La difficulté n’est pas d’intervenir ou de ne pas intervenir mais d’intervenir à bon escient, au bon moment, ni trop ni trop peu. Et tout ça c’est un sacré programme parental !!!

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      2. Je n’ai jamais dit que je laissé malmené mon fils, j’ai simplement dit que dans des disputes d’enfants( à partir du moment où cela ne va pas trop loin, bien sûr), il valait mieux les laissés se débrouillés entre eux. Je suis d’accord avec toi Vergi, il n’est pas toujours évident de savoir le bon moment. J’ai également entendue des enfants se moquer régulièrement d’un copain dont le parent était intervenu. D’autres mettent à l’écart. Très souvent, il s’agit de broutilles qui aurait pu se régler entre eux. Par contre, il y a des enfants en primaire et au collège qui se font harceler. Soit les parents ne sont pas au courant, soit ils le sont mais ne peuvent pas réagir de peur que cela soit pire.

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        1. Je reviens sur ton commentaire. Il faut bien voir qu’un parent intervenant ça passe au dessus des moqueries des autres enfants. Bien sûr il y a des niveaux où les parents n’ont pas à intervenir mais lq perception de l’adulte n’est pas celle de l’enfant, un enfant peut être en mal être face aux autres et les parents ne pas le percevoir. Or ce qui nous construit n’est pas dans le regard des autres mais dans le soutien et l’amour des parents. C’est donc parce qu’un parent intervient sue l’enfant prend confiance en lui et pas parce qu’il sait se confronter aux autres. Il saura s’y confronter si sa confiance en lui, son estime de soi, sont suffisantes et ça ce sont les parents qui l’apportent. Encore une fois il faut un juste milieu, oui un enfant doit se confronter aux faits que certains dont violents, que l’injustice existe, que les autres peuvent penser différemment, mais oui les parents doivent intervenir pour poser ce qui est force de loi familiale et sociale, pour que l’enfant sache qu’il peut s’appuyer sur quelqu’un et surtout sur ses parents, pour qu’il se construise. Où est le juste milieu, mas la moindre idée car cela dépend des vécus de chacun, des situations. Mais dès que l’enfant perçoit un mal être il doit pouvoir avoir recours à un référent adulte qui lui mettra en oeuvre tout ce qui est possible pour l’aider, même si au bout cela ne mène à rien (face à l’éducation nationale par ex. et j’aurais bien des exemples à donner).

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      3. Oui Vivi y a des enfants vraiment des fois, ils sont juste mal élevés… Mais comme je sais que c’est pas de leur faute, c’est ce qui me fait avoir une pointe de culpabilité.
        Pour les chicanades entre enfants, j’interviens quasiment toujours, les soucis de « c’est à moi je partage pas » je vais attendre un peu plus, et je vais les aider à trouver une solution équitable si d’eux mêmes ils ne trouvent pas. Si j’en trouve pas moi même, bah je confisque l’objet de la discorde aux deux… lol.
        Mais un enfant qui va chahuter les miens physiquement que ce soit léger ou moins léger je sors direct les dents comme un lion; c’est plus fort que moi et là où la culpabilité se repointe un peu c’est que je ne frappe mes enfants et que quand ils sont chahutés par les autres j’ai une pulsion violente qui me vient, je la contrôle bien sur, mais c’est moche, je me trouve cruelle

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      4. Ok, Vergi. Je suis d’accord que si il y a mal-être, les parents doivent intervenir. Mais la réalité des moqueries en tous genre est là aussi. Certains parents sont parfois intervenus dans des histoires de gosses que tous connaissent. Ex : « Il m’a dit que c’était plus mon copain » et au lieu d’en parler avec l’enfant, les parents à l’école apostrophe celui qui a oser dire cette phrase.  » Toi, t’es un méchant ». Le gamin pas bien, le dit à ses parents le soir. Tout ça fait effet boule de neige et qui trinque au bout du compte, celui qui a oser dire à ses parents qu’il n’était plus le copain d’un tel.
        Des histoires comme celle là, j’en ai pleins. Voilà pourquoi, je dis que parfois, il ne faut pas intervenir.
        Maintenant, les enfants harcelés c’est autre chose. Je connais 2 mamans dans ce cas. Toutes les deux travaillent à L’E.N, l’une à parler mais c’est heurter à un mur et l’autre à peur des retombées pour son enfant. Perso, je trouve inadmissible, le mutisme voir l’indifférence face à ces situations.

        Le partage c’est un sacré sujet. En collectivité, ils apprennent parce rien de leur appartient. Par contre chez soi, c’est dur. Quelque part , en dehors des questions de « politiquement correcte », n’est ce pas une sorte d’injustice de dire à un enfant, c’est ton jouet mais en fait il ne t’appartient pas complètement. Parce qu’en gros c’est un peu ça. On retire à l’enfant ce qui est à lui. Maintenant, j’imagine que si la notion de partage existe, c’est aussi pour leur construction personnelle. On parle de pression sociale pour concevoir un enfant, mais là aussi, il y a une.  » Tu dois lui donner un petit frère ou petite sœur. C’est de l’égoïsme, on ne fait pas un enfant pour soi, il n’apprendra jamais à partager…. »

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      5. Pourquoi partager… Bah dans le fond c’est idiot parfois… Des fois je vois pas pourquoi un enfant qui joue tranquille devrais à un enfant qui se pointe un peu en « raquetteur ». Dans la vie entre adulte, si je suis en train de lire un livre par exemple je vois pas pourquoi je le prêterais alors que je suis en train de lire… Ni pourquoi je le prêterais si j’ai pas envie, (parce que les livres une fois prêtés on sait très bien qu’ils reviennent rarement) même après l’avoir lu.
        Je fais prêter par une sorte de « pression sociale » mais dans le fond, ce que j’en pense… Ce qui est a mon enfant est à lui, il est libre de prêter ou pas, et c’est valable pour un enfant qui ne voudrais pas prêter aux miens… J’aime expliquer à ma fille, que ce n’est pas elle, si elle veut une chose pas à elle, mais c’est pas toujours évident à l’inverse… Passer pour une égoïste LOL

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  6. Là on parle de rejet de la mère après accouchement mais est ce qu’une femme peut rejeté son enfant inconsciemment in utéro. Disons pour suivre cet exemple, si la mère voulait un garçon et qu’à l’échographie, le gynéco lui annonce qu’elle attends une fille et que sa déception est immense, peut elle inconsciemment transmettre au fœtus se sentiment de rejet ? Le fœtus peut il intégrer cela dans son développement ou à ce stade là, cela ne l’affecte pas ?

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