Combien de temps dure une psychothérapie ?

Ah vaste sujet qui fini toujours par revenir sur le tapis. Les patient(e)s s’imaginent toujours que ça va être rapide.

« Bon j’ai un truc sur le cœur, je vais voir un(e) spécialiste, je vais lui balancer mon truc et dans 2 à 4 séances on n’en parle plus… »

Voui voui.

C’est comme ça qu’on en prend pour 2 à 5 ans, voire plus en psychanalyse.

Déjà il ne suffit pas de passer la porte du psychologue, de s’asseoir sur son canapé et d’ouvrir la bouche pour ce qui pousse à consulter soit dit. Certain(e)s mettent des mois à parvenir à -enfin- dire ce qui travaille là tout au fond ou si cela est abordé à -enfin- prononcer LE mot, celui qui résume tout.

Et puis, une fois que c’est dit, que cet arbre de la parole est enfin tombé, apparaît toute la forêt dans son entièreté. Et chaque arbre est une problématique en soi. Les arbres sont souvent reliés les uns aux autres et plus on en abat plus ils sont fins mais plus il y en a.

Je l’ai déjà dit sur ce blog maintes et maintes fois, en général les patient(e)s ne consultent pas pour ce qu’ils annoncent. Normal, ils et elles ne voient que la surface, les symptômes. Mais le psy les symptômes il s’en fout. Ce qui l’intéresse c’est pourquoi. C’est un peu comme si tu venais chez le psy en disant « j »ai des boutons ! », le psy s’en fout de tes boutons, ce qu’ils veut savoir et t’aider à trouver c’est pourquoi tu as des boutons. Et pourquoi des boutons et pas des plaques rouges ? Et pourquoi ces boutons là et pas d’autres ? Et pourquoi ils sont à cet endroit là ? Et comment tu vis le fait d’avoir des boutons ? Et est-ce que tu as plus de boutons quand on te regarde ou quand tu es tout(e) seul(e) ? Et si tes boutons disparaissent et apparaissent à des moments bien précis ? Et si ils sont là depuis longtemps ? Et si quelqu’un dans ta famille n’en n’avait pas déjà ou une autre forme de truc visible ? Et pourquoi tu optes pour des boutons pour qu’on ne t’approche pas alors qu’il suffirait de dire que tu ne veux pas qu’on t’approche ? Et pourquoi tu fais tout pour te rendre moche et non désirable ? etc etc etc…

Bref tu l’auras compris avoir des boutons soulèvent beaucoup de questions !

Avoir un burn out aussi, tout autant qu’être frigide ou avoir peur de son père.

Et du coup savoir combien de temps va durer ta psychothérapie est impossible à chiffrer.

De plus c’est totalement individuel. Certaines personnes avancent vite, d’autres non. Certaines peuvent s’extirper facilement d’un milieu toxique d’autres sont contraintes d’y rester. Ca change complètement l’impact de la psychothérapie et donc la vitesse de cheminement. Et puis il y a les blocages ceux qui font qu’on ne veut pas voir, pas comprendre, pas travailler dessus, même pas y penser une fraction de seconde. Tout cela ralenti le processus thérapeutique.

Alors savoir combien de temps va durer une psychothérapie, je n’en sais jamais rien.

La seule chose que je peux dire c’est que c’est au mini 6 mois (à raison d’1 séance par semaine) ou 1 an (si 1 séance chaque 15 jours) et au maxi 5 à 6 ans.

Je ne cesse de le dire, en psychologie pas de « pilule magique ». Venir en urgence 1 mois avant de prendre l’avion alors que rien que l’idée terrorise est voué à l’échec. Penser qu’en 3 mois on va régler une phobie relève de l’utopie totale (même si en surface elle aura disparu, elle mettre toute sa joie et son allégresse à réapparaître sous une autre forme).

Quand au bout de 6 mois j’entends des personnes dire, bon je crois que je suis arrivée au bout. Je sais que ce n’est pas possible car on n’arrive jamais au bout de rien. On va mieux, on n’y pense plus, mais croire que tout va super bien ce n’est pas vrai. Il y a toujours des choses à régler. Faut il le faire ? Je n’ai pas de réponse. Souvent non, mais si on en a envie on entame alors une psychanalyse.

Certain(e)s me diront « oui, mais une psychothérapie ça revient super cher ! ». C’est vrai. Mais à combien évalues-tu ta santé mentale (😜) ? Sois bien conscient(e) que ta santé physique dépend aussi de ton mental, que ton adéquation à ton environnement dépend aussi de ton équilibre psychique, que tes capacités à gérer ce qui t’entoure, à prendre ta place de partenaire ou de parent, dépendent aussi de l’état de ton psychisme. Croire que le psychisme passe après tout est totalement illusoire, il devrait passer AVANT tout.

On me dira « tu prêches pour ta paroisse ! ». Je croies que toutes les personnes qui sont déjà avancé dans leur psychothérapie ou qui ont touché au but adhèrerons au fait que l’équilibre psychique passe avant tout le reste. Comme souvent en cours de psychothérapie on entend « mais pourquoi n’ai je pas fait tout cela plus tôt ? ». Parce que comme beaucoup de personnes tu as cru que tout cela n’était guère important, que ça s’arrangerait avec le temps, que ça n’avait pas vraiment d’impact sur ta vie, que les vacances c’était plus vital… Pourtant quand tu lis les témoignages sur ce blog, tu comprends que ce n’est pas toujours facile et que parfois tu rames, mais -je m’avance peut être-  personne ne ferait marche à arrière.

Alors combien de temps ça va durer ? Longtemps. Mais 5 ans dans toutes une vie est-ce que c’est si long que cela ?

George Redhawk 19.gif

 

 

62 réflexions sur “Combien de temps dure une psychothérapie ?

  1. Bonjour Vergi , quand j’ai consulté pour la première fois ma psychiatre-psychothérapeute, je me suis dis : « elle va me filer des cachetons et dans un mois c’est réglé ! ».
    Pas du tout , j’y passé 8 ans et demi , c’est pas ce que j’avais prévu.
    Au début, j’étais sous anti-depresseurs , j’allais mieux donc j’ai arrêté 2 ans et demi après , et là , dépression , conscience de la relation avec ma mère et énorme transfert sur ma psy , la thérapie a commencé à ce moment là, le début c’était la descente aux enfer .Je souffrais de dépendance affective, je crois même que si m’a psy avait disparue, je disparaissais aussi .
    Après en avoir bavée pendant 3 ans , je décidais de grandir , il fallait que je sois capable de vivre sans elle , et puis j’y suis arrivé, j’ai grandi et encore plus l’année après lui avoir fait mes adieux.
    Aujourd’hui, je suis fière de moi car je me suis battue , je voulais m’en sortir.
    Bien-sur aujourd’hui, j’arrive à mieux me gérer émotionnellement, c’est pas parfait mais j’arrive sans les autres , j’ai encore des moments limites de tristesse et de sentiment d’insécurité mais j’arrive à surmonter tout ça .
    Je pense que tout n’est pas encore réglé mais je suis contente de mon chemin parcouru avec des progrès faramineux !
    Parfois , on n’a pas le choix , la thérapie doit prendre le temps nécessaire.

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  2. Pour ma part j’en suis maintenant a deux ans et 7 mois.
    J’aurais jamais cru.
    Et je pensais ces derniers mois que j’en arrivais a la fin, mais je me suis trompée. M’enfin c’est souvent que j’ai cru que ça se terminait , mais non mais non! Y a encore ça, ah bah oui. Bizarrement quand ça arrive cet autre arbre je suis pas surprise. Qques part je savais qu’il fallait s’y coller. C’est comme ci je le voyais tout au loin mais que je voulais pas m’en approcher.
    Depuis le début de ma psychotherapie j’ai réglé pas mal de choses, des grosses choses qui ont changé un peu ma vie, et ça m’a beaucoup beaucoup soulagé.
    Donc auj et depuis un certain temps quand je m’approche de l’arbre j’ai beaucoup moins peur, oh je sais que ça va etre difficile, long, que je vais avoir mal ( la dessus j’ai du mal quand même) mais je sais aussi que ça va marcher, qu’il faut en passer par là, surtout quand on sait qu’on est bien accompagnée ca facilite les choses.
    En ce qui me concerne ma psychotherapie est primordiale. Je dis pas que j’ai pas eu des moments de relâchement parce que….ben ma claque quoi faut que ça s’arrête. On voudrait que tout soit réglé rapidement hop on en parle plus. Et puis certains événements, certaines rencontres rappellent combien certaines choses sont loin d’être réglées. Pas de bol.
    Elle est importante a tel point que ces derniers mois j’ai eu de gros soucis financiers, sans honte auj j’avoue qu’il y a eu des moments où je ne mangeais pas. Mais je me suis toujours arrangée pour pouvoir payer mes séances, quitte a faire l’impasse sur d’autres choses. Parce que si je m’arrêtais dans ma thérapie, je ne la reprendrais probablement jamais, et je n’aurais pas réussi a surmonter ces derniers mois.
    En résumé, c’est long pffff, c’est parfois laborieux , c’est douloureux aussi, ma foi j’ai découvert que j’y survivais, c’est couteux c’est vrai mais je le vois comme un investissement pour l’avenir. Et dieu seul sait que je ne me projetais jamais dans le futur.
    Experience a vivre, sensations fortes garanties.

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  3. Le motif de ma venue chez ma psy était clair. Cela faisait un an que je ne dormais plus, depuis le viol de mon fils. Elle m’a bien aidé..et puis toute la forêt qui était derrière est venu me saluer. Alors ça fait un an que j y suis et j ignore quand ce sera fini.
    Cette nuit j’ai fait une insomnie et le sujet de mes préoccupations était l avancement de ma psychothérapie..
    Je me sens tellement incapable de réaliser les changements que j’ai espérés que j’ai envie de laisser tomber..mais ce n’est pas possible de faire marche arrière.. ce serait me trahir et puis trop de risque de finir par me jeter sous un tram.
    Alors j en suis là. J ai l impression de m etre perdue dans un labyrinthe, d avancer a tâtons en espérant que ma psy a une idée plus precise du chemin vers la sortie.
    Rude mais nécessaire, probablement vital.
    Si seulement je n avais pas encré si profondément en moins cette idée que je ne vaut rien.

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    1. Non ta psy ne connaît pas le chemin, toi seul le connaît. Mais peut être t’es tu fixé des changements trop grands, trop inatteignables. Il faut commencer par voir petit, il sera grand temps une fois ces petits changements réalisés de passer à des plus grands.

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      1. Me débarrasser de cette voix intérieure qui me repete « you re nothing you deserve nothing you re bullshit » des que qqchose ne va pas. Cette même voix qui ne veut pas que je prenne soin de moi, qui me tiraille quand j’ai envie d être féminine.
        Je ne suis pas pressée je veux juste croire que c est possible.

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        1. Tu diras à ta voix que le.but de la vie n est pas de servir a qqchose, nous ne sommes pas des objets, mais de profiter au mieux su temps qui nous ai donné. Bref ta voix cherche juste a te dire « je vais te pourrir la vie ». Et qu est ce qu on fait quand qq’1 ns pourri la vie ?

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  4. J’ai envie de témoigner pour confirmer ce que tu dis:

     » l’équilibre psychique passe avant tout le reste » => j’ai pas mal somatisé, alors aujourd’hui quand ça ne va pas physiquement, je me pose la question « qu’est-ce qui ne passe pas? Qu’est-ce que je refuse d’admettre? Qu’est-ce que je bloque? » et bizarrement quand je trouve, le mal physique passe..
     » on entend « mais pourquoi n’ai je pas fait tout cela plus tôt ? » » => après 9 mois de thérapie, j’ai dit à ma mère (qui me déblatérait tout un argumentaire sur ces « laveurs de cerveau que sont les psy, et que j’allais me faire embrigader dans une sorte de secte et qu’ils allaient me changer, et que c’était dangereux, et que…et que… ») que c’était sûrement la meilleure chose que j’avais faite de toute ma vie de me décider à aller consulter. Et malgré tous les arbres que j’ai eu l’impression de prendre carrément sur la tête, je continue à le penser.

    Ça fera 2 ans en septembre. J’avance plutôt vite et moi aussi, j’étais convaincu que ce serait l’affaire de quelques semaines au début, puis de quelques mois, et puis nous voilà à 2 ans. Il y a des semaines où j’ai ramé grave avec cette impression d’être au fond du trou, voire que la vie ne valait pas la peine d’être vécu pour autant de souffrance. Malgré cela, je n’aurais et je ne ferai pas marche arrière. Car il y a d’autres moment où tout d’un coup, tout est clair, comme si un voile était enlevé de devant mes yeux et que je ne voyais plus flou ; et ces moments-là sont les plus forts! La sensation de légèreté qu’ils procurent, c’est une vraie libération, on a l’impression de tout comprendre, tout décoder!

    J’avoue que après 2 ou 3 séances, j’étais allée voir sur Internet et certains sites disaient que ça pouvait durer 10 ans. Je me rappelle que je m’étais dit « hop, hop, hop, pas question! Je ne vais pas bien et je ne vais sûrement pas rester comme ça pendant 10 ans! Va falloir que ce soit efficace : je lui dis tout à la prochaine séance et on finit ça vite fait! »… et j’ai dit beaucoup de choses… mais entre dire, intégrer, et évoluer, il y a un monde et ça prend du temps!

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  5. La mienne me semble interminable ! C’est exactement la même sensation que procure l’illustration de cet article : un escalier sans fin. Cela fait un an et demi et je sature déjà.
    Et pourtant je m’accroche. Je ne suis jamais arrivée en retard et n’ai jamais raté une séance.
    Ma motivation tient sûrement au fait que je progresse, je m’ouvre, je suis plus connectée à moi même et c’est bien agréable.

    Je me suis mise 2 ou 3 ans comme deadline (je ne m’en suis pas vantée auprès de ma psy) 🙂

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  6. Moi aussi au début je me suis dit « allez 1 an voire 1 an 1/2 grand max et c’est bouclé, hors de question que j’y passe beaucoup temps de tout de façon mes problèmes sont minimes donc ce sera rapide » sauf que… bein… ça fait 5 ans et des poussières !! (j’ai l’impression qu’on parle d’années de taule lol) eh oui à chaque je découvrais un gros et beau arbre bien planqué derrière celui que je venais d’abattre, genre à bout de souffle d’être venu à bout de l’arbre récalcitrant et j’en découvre un autre et je me dis oh punaise je ne l’avais pas vu celui là et là généralement j’avais besoin d’une pause (j’annulais 1 ou 2 séances max) pour récupérer tellement j’étais à terre, avec une terrible envie de tout envoyer valdinguer : j’arrête la thérapie, c’est trop dur, je suis exténuée, je veux qu’on me fiche la paix, allez vous faire f… bref le tsunami. ..
    Et puis à chaque fois je me suis posée les bonnes questions, j’ai puisée l’énergie au fond de moi en me disant qu’il fallait que je me batte pour moi car je le vaux bien (pas mes cheveux mais moi 😉 je retrousse les manches de ma chemise à carreaux de bûcheron, je reprends ma hache mais cette fois-ci en prenant le temps d’analyser l’arbre et de me dire comment je vais m’y prendre avec celui là et plus j’avance et plus le diamètre du tronc rétrécis donc plus ça facilite la tâche.
    Depuis je suis fière de moi car je n’ai plus annulé de rdv et j’arrive garder la tête hors de l’eau quand en séance on travaille un point critique pour moi.
    NE PAS LÂCHER !! On mérite de se sentir mieux alors on met tout oeuvre pour y arriver et on se surprend à découvrir qu’au fond de nous, sommeillait un « super héros bûcheron » avec la cap et tout et tout…. 🙂

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  7. pour ma part au début mon médecin m’avait dit: « allez voir un psy, en 6 ou 8 séances vous irez mieux ». Ça fait maintenant 3 ans dont 2 ans pour sortir du burn out et maintenant ce sont des séances sur demande, concept que je n’ai toujours pas intégré.

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    1. Vous voulez dire quoi par séance sur demande ? Ma psy fait ça aussi je crois. Je comprend pas non plus. Elle dit qu’elle ne veux pas me forcer. Mais moi je ne sais pas demander.
      Une autre psy, on fixait un rdv genre mercredi, et elle me disait de sonner début de semaine pour lui dire si j’avais envie de venir ou pas. Lol

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      1. moi elle me laisse le choix … rv à l’avance ou par téléphone programmé à l’avance me déstresse car sinon je sais pas si j’ai besoin je me pose des tonnes de questions puis je l’appelle après avoir bien souffert !

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        1. Ben oui c est le but que tu tr poses des questions même si cela te fait souffrir. Ca s appelle de la frustration et c est nécessaire a la consteuction de la personnalité.
          .

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        2. Tu peux, Vergi, développer la situation de la frustration du patient et en quoi ça l’aide a se construire. C’est quoi exactement, le fait que le psy laisse le patient provoquer le rdv et ne plus être celui planifie tout à la place du patient ? Le pousser donc à agir ?

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      2. Et bien, après 2 ans de suivi quasi tous les 15 jours ou 3 semaines, maintenant on ne fixe plus de RDV à l’avance. Si j’ai besoin de la voir j’appelle pour poser un RDV ou je lui envoi SMS ou mail si ça ne va pas bien. Pour moi cela s’assimile à plus de suivi, c’est du dépannage…Ça devrait m’apprendre à me faire confiance, et à développer ma sécurité intérieure, mais c’est pas gagné.

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  8. Bonsoir,
    J’adore l’image de l’escalier … ces marches qui n’en finissent jamais !
    J’avais dit : moi chez le psy , jamais ! puis un jour on passe la porte et là …
    Tout est est chamboulé ! Moi, je l’ai passée alors que je ne savais plus sortir de chez moi … après un certain temps … les choses s’améliorent … on « règle » certains problèmes , on trouve des portes et on je les ouvre … aujourd’hui, j’aimerais continuer à ouvrir ces portes pour me sentir MOI pour vivre sans me rabaisser … dire que j’existe ! Oser avancer par moi .. il y a encore du boulot mais j’ai confiance je veux me donner cette chance maintenant que j’ai passé cette foutue première porte! Alors oui cette psychothérapie va sans doute durer plus longtemps que prévu mais je m’en fou ! Cela me fait du bien même si je passe par des moments très durs avec des hauts et des bas … les hauts en valent la peine ! J’en vaux la peine! Passer avant les « autres »

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    1. Ceux qui restent oui. Mais il y a beaucoup de personnes qui viennent 1 séance et ne continuent pas parce qu’ils viennent juste chercher des conseils ou pensent que je dispose d’une baguette magique…

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  9. Bonjour,
    sujet très intéressant. J’avais une petite question , quand votre psy vous dit c’est bon après deux ans de thérapie, cela veut dire c’est bon nous avons fait le tour, je dois voler de mes propres ailes ou est ce que le psy m’a donné toutes les pistes et ne peut me donner plus dans le suivi? merci pour votre retour

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    1. Quand j’émettais des doutes sur le bien fondé de continuer ou pas ma psychothérapie, mon psy me proposait d’arrêter. Ce qui avait pour effet de m’obliger à me poser les bonnes questions. En tout cas de n’y revenir qu’avec un travail fait…

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  10. La fin de la psychothérapie.. ça se décide comment? Quand on se sent bien sur plusieurs mois? Quand on se detache de son psy? Quand on a l impression de comprendre les biais cognitifs qui nous font souffrir et que l on sait ne plus se faire pieger? Quand on a regardé son passé en face et qu on a l impression de ne plus avoir laissé de monstres dans les placards? Tout ça? Rien de tout ça?
    Ça me travaille beaucoup tout ça.

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    1. Ca ne se décide pas vraiment, ça s’impose. Perso, je le dis au patient et je propose qu’on se voit de loin en loin parfois sur 3 ans, mais d’abord chaque 3 mois, puis chaque 6 mois. Et puis chacun reprend sa route, car je crois que la fin de la psychothérapie est réelle quand le patient ne ressent plus le besoin d’aller voir son psy, non pas parce qu’il a tout résolu (on ne résoud jamais tout) mais parce qu’il n’a plus besoin qu’on lui tienne la main ou que quelqu’un soit prêt à lui tenir la main en cas de nécessité.

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      1. Moi je me pose la question car j’ai l’impression de ne plus avancer … même que je régresse … je me dis que cela ne dépend plus que de moi … et en même temps j’ai besoin de la voir ce moment où je peux parler ! mais c’est dur de se dire qu’on a besoin d’être « écouter » ?
        Besoin de l’entendre me rassurer et en même temps ras le bol de cette empathie!

        Elle me fais entendre mes émotions <.. je sais pas tjs à quoi cela sert … par contre depuis que je la voit je m'estime plus même si c'est encore très très dur!
        parfois j'ai l'impression de me répéter, d'être inintéressante que j'ai l'air stupide c'est là que je me rends compte en écrivant cela que j'ai encore du travail sur ma confiance!
        mais j'ai l'impression qu'il ya plus un attachement, peur d'être seule pour avancer
        cette foutue peur qui m'angoisse et me cloue souvent sur place
        Je devrais arrêter de me poser des questions mais cela travaille trop dans ma tête !

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  11. Est ce qu’il m arrive d apprehender la fin? Oui, Je me suis attachée à ma psy et j’ai peur du jour où elle sortira de ma vie. Est ce qu’il m arrive de vouloir planter ma psychothérapie? Oui et tres souvent et très fort. J’ai été éduquée à fermer ma gueule, faire des efforts et ne pas se plaindre. Alors aller parler de moi et chercher des solutions pour être plus heureuse, ça me dépasse souvent.
    Maintenant, j ai decompensé très fort cette année. Je m en sors. Je crois pouvoir dire qu’a terme, je n aurais pas trop de séquelles .
    Mais je me sens incapable de supporter a nouveau une telle déflagration dans ma tête.
    J’ai besoin de mener cette psychothérapie le plus loin possible pour que si je me fracasse une nouvelle fois ce soit de moins haut.
    J’ai posé cette question pour me faire une check list. Me fixer des objectifs pour ne pas décrocher trop tot .
    J ai bien aimé la réponse de vergi. Car même si j adore jouer les durs, je pense pouvoir reconnaitre que j ai encore besoin qu’on m epaule.
    Voilà j espère avoir répondu à ta question.

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    1. Je pense que quand le jour sera venu de dire au revoir à la psy, on n’est plus dans le même état d’esprit que durant la thérapie. On a « grandi », on sait qu’on a maintenant les ressources suffisantes pour « affronter » les vagues de la vie. On n’est plus tout à fait la même personne puisqu’on a évolué, qu’on a décodé certains schémas, qu’on a fait le tri…
      au cours de la thérapie, on peut se comparer à un enfant qui a besoin d’être guider par ses parents et puis au fil du temps ( du travail psy), l’enfant grandi, prends de l’assurance, a progressivement envie de prendre en main sa vie et puis un beau jour, il se sent prêt et il quitte la maison familiale (le psy) pour voler de ses propres ailes, sereinement. Ce qui n’empêche pas qu’en cas de besoin la maison familiale a toujours ses portes ouvertes. (Pour les gros coups durs)
      C’est pour ça que c’est important de ne arrêter trop tôt. J’en suis à 5 ans et qq mois de thérapie, tous les ans par courtes périodes j’avais besoin de suspendre mes rdv tellement j’étais submergée par mes émotions négatives. Par contre à chaque fois j’ai repris le cours des séances car je savais que c’était vital pour moi. Et là ça fait 1 an que j’annule plus les rdv. Apparemment j’ai passé un cap et j’arrive mieux à réguler mes émotions. Je sens cette transformation en moi. Du temps, du travail… de l’indulgence envers soi même, étape par étape on fait son petit bout de chemin 🙂

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  12. Bonjour tout le monde,
    Moi aussi au début je pensais y aller juste un peu pour réussir à quitter mon boulot et je pensais qu’après ça irait ça serait fini. Eh bien pas de bol ! ça fait genre 3 ans je crois et j’y suis encore…
    J’ai jamais rien à dire quand j’y suis alors que je pense à des trucs au cours de la semaine mais une fois devant elle ma tête se vide… J’arrive toujours à penser que ça doit être la fin et une fois de temps en temps elle me lance une réflexion qui signifie qu’il reste du boulot, du coup je sais jamais trop… Je peux pas m’empêcher de penser que si j’ai rien à dire c’est que ce n’est peut-être pas utile de venir… bref tant de questions qui entourent cette fin mystérieuse de psychothérapie…

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  13. Ca prend combien de temps de guérir des relations toxiques parentales ? J’ai passé 5 ans de thérapie avec deux psys qui ont mal fait leur travail. Maintenant je me pose la question quand on a trouvé le bon psychologue pour travailler sur soi. Combien de temps il faut pour se défaire de cette relation d’emprise même qu’on ne vit plus chez les parents ? Ce n’est que depuis la mi septembre, que j’apprends que « mes » parents sont toxiques… J’ai des phases de lucidité et d’autres de déni. J’arrive pas à croire qu’ils m’ont fait ça ! En moyenne, il faudra combien de temps pour traverser ces étapes ?

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    1. C’est totalement individuel, il y en a qui mettent quelques semaines d’autres une dizaine d’années. De plus tout dépend de la gravité et de la répétition des traumas vécus. En général une psychothérapie c’est entre 3 et 5 ans.

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  14. Merci Vergi.
    J’espère pas 10 ans tout de même. Je m’en veux tellement des 5 ans de suivis qui ne m’ont pas permis d’avancer, et qui m’ont mis à mal. Je ne sais même pas si je tiendrais 3 ans. Parce qu’au final, si cela doit durer 5 ans avec les 5 années déjà passées avec ces 2 mauvais psys, ça fera du coup 10 ans dépassés. Est que la plupart de tes patients en thérapie, tiennent bon pour continuer sur plusieurs années ? Certains abandonnent-ils en cours de route ? A quoi peut on s’accrocher pour ne pas abandonner le travail ?

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    1. Perso je m’accroche séance par séance sans prendre ce vertige de me dire je suis partie pour X années. Peut-être que ça fera 2 ans en tout, peut-être 5? Je pense que si je me mettais dans l’optique de me dire que « j’en ai pris pour 10 ans » ça fait un peu « peine de prison » et en effet, ça décourage d’avance…
      Qu’est-ce qui t’amène à réfléchir ta thérapie sur une durée totale et pas uniquement sur la/les problématique/s à régler?

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      1. Déjà je voulais dire que je suis la même Anaïs qui postait sur les autres articles… J’ai changé d’adresse e-mail et comme elle n’existe plus, je ne l’utilise pas ici car je trouve que cela n’a pas de sens. Voilà pourquoi, mon avatar a changé. Juste pour expliquer…

        Pour te répondre Lilou, si j’ai peur que cela dure longtemps ou trop longtemps, c’est parce que financièrement, j’y ai laissé énormément d’argent pendant ces 5 années avec ces deux thérapeutes incompétents. J’ai utilisé mon argent mis de côté pendant des années pour me payer la thérapie. Du coup, aujourd’hui, je n’ai plus les mêmes moyens financiers pour me l’a payer, étant donné que j’ai épuisé mes économies de côté, et que je suis sans emploi. J’aurais aimé avoir cette sécurité financière, pour continuer ma thérapie plus sereinement. Et j’ai beaucoup de mal à digérer, que l’on a abusé de ma souffrance en me prenant mon argent. Avec cette nouvelle psychologue qui fait bien son travail, je ne ressens pas ça ! Je l’a paye et elle fait son travail. C’est juste que je n’ai que peu de moyens et que j’ai peur de ne pouvoir toujours suivre ma thérapie à un rythme régulier alors que maintenant, j’ai trouvé la personne qui peut me guider. Et ça me fait très mal, d’avoir donné mon argent que j’avais économisé pendant des années de travail, à des gens sans scrupules qui ont abusé de ma faiblesse. C’est injuste ! J’en suis attristée.

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        1. Ce n est pas de l injustice. Etre abusé, n est pas une qiestion de justice pu d injustice, mais d une rencontre entre une personne en fragilité qui ne s oppose pas et un prédateur qui profite des circonstances et de l impossibilité, qu il sait, que l autre a de s opposer. Bien sûr ça questionne sur pourquoi l un ne dit rien et pourquoi l autre abuse des premiers… et on trouve en géneral réponse dans le vécu infantile.

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        2. Vergi, maintenant que tu me le dis, il est vrai qu’enfant je n’ai JAMAIS eu le droit de m’opposer, je DEVAIS faire et obéir aux injonctions parentales. Sous peine d’être frappée et/ou voir mon père me hurler dessus par des sortes de crises d’hystérie. Comme je le disais, il y a quelques temps, j’ai découvert en thérapie il y a seulement 2 mois passés, que mon père est un pervers narcissique et ma mère atteinte de névrose obsessionnelle. Ils m’ont interdits de vivre, à part au travers d’eux. J’ai vraiment du mal, à me sortir de ça, car je ne me connais pas et je me sens vide car je n’existe qu’à travers leurs injonctions. Même seule, chez moi, quand je regarde la télévision, j’entends leurs voix dans ma tête qui commentent l’émission comme s’ils étaient dans la pièce avec moi. Quand je fais quelque chose qui est contraire à ce que mes parents m’ont éduqué comme une vérité absolue, j’entends aussi leurs voix, me parler, m’engueuler…
          Des expressions douloureuses que mon père prononce comme « j’en ai rien à foutre », « casse toi » « ta g*eule » et que je peux entendre en boucle quand je vais dormir le soir, tellement c’est ancré à l’intérieur de moi, enfin je dirais plutôt d’eux en moi.

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  15. Pas de réponses, juste envie de dire que la lecture de ton commentaire m’a donné l’impression d’une recherche de réponse absolue. Quelque chose qu’on attendrait de ceux qui savent.
    Le genre de questions que j’ai pu me poser en tout cas à une (looongue) période où plus rien n’avait de sens pour moi.
    Je crois que ce a quoi je me suis accrochée a d’abord été l’envie de ma psy (bcp et longtemps) puis à mon envie d’aller mieux, puis l’envie de vivre…
    Concernant la durée, auj ça m’est devenu égale. Enfin, c’est pas l’essentiel. L’important est pour moi mntnt de réussir à vivre, et si la psychothérapie me permet cela, et tant qu’elle m’est nécessaire… Alors je continuerai !!!

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      1. Ah je n’avais pas pensé à ça. c’était surtout vital, je ne voulais plus vivre et je me suis accroché à ce peu d’intérêt qu’elle montrait à l’égard de ma survie. Je pensais à une recherche d’amour… Il n’y avait que son envie de me savoir en vie et qui ne m’ont pas empêcher des TS désespérée. Je n’y vois rien de sexuel, pas même en y repensant, mais ce serait pas si surprenant au vu de mon histoire. Amour et sexualité sont parfois bien mélangés dans ma tête.

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        1. La notion d envie est libidinale, donc c est une énergie sexuelle. Recherche d amour, certes pas seulement affection.. il y a du sexuel dans ton recit mais il est possible en effet que tu mêles demande affective et demande de sexualité.

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        2. Et j’ai du mal à faire la part des choses entre amour et affection également ! Pfff ça me mine de me dire que c’est pas encore réglé. J’étais plutot satisfaite d’avoir retrouvé mes « envies », d’avoir des projets, des centre d’intérêt, bref du désir pour des choses. Et là le simple mot désir me paraît dégoûtant ! C’est mon côté tout ou rien qui s’active… Mais je me souviens que mon psychiatre me répétait que sans envie, sans désir, il n’y avait pas de vie. Mais si cela reste encore ambigu dans mes représentations, qu’est ce que je transmets à mes enfants 😭

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        3. La notion de désor est importante car elle crée ded projets et dans projet il y a projeter. A la fois s y voir déjà et aussi allee de l avant.
          Mais ces mots ne sont pas utilisés par hasard car tout principe de vie est basé sur une pulsion libidinale qui est aussi l envie sexuelle. C est ppur cela que Freud traitait la sexualité comme problème de fond dans beaucoup de nevroses, en faisant face 1 ses desirs sexuels refoulés le patient liberait enfin son envie de vivre.

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        4. Dois je comprendre que potentiellement il y aurait du désir sexuel refoulé pour ma psy 🤮 ? À la fois ça me dégoûte et à la fois ça m’intrigue… Je dois avoir abattu qq arbres pour être en capacité de vouloir aller plus loin dans cette réflexion 🤮même si ça me dégoûte. Avant je l’aurai écarté d’emblée

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        5. Tout comme toi 123, la sexualité c’est compliqué voir dégoûtant. Alors quand le psychologue qui me suivait avant avec lequel j’ai arrêté me disait « c’était bon la douche » (dans le sans que j’étais très mal et que je lui disais ne pas me doucher régulièrement). Quand j’avais pris une douche et que je lui disais que je le faisais pour sortir et être convenable parmi les autres, à chaque fois, il me demandait si c’était « bon » ? Et aussi dès le début de la thérapie, à la 1ère séance il m’avait demandé si j’avais subi des abus sexuels ? Et comme j’étais choqué par sa question, j’avais répondu : « pas que je me souvienne ». Alors qu’en fait, je me souvenais en avoir subi mais ça avait coupé le sujet qui ne me paraissait impossible d’aborder ultérieurement.
          Vergi quand je lis « La sexualite c est bien ! » je ne peux supporter de voir ça écrit, je trouve ça mal.

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        6. Mais pourquoi ça te dégoûte ? La sexualite c est bien !

          Même si cela n’attend sans doute pas de réponse, je mets en vrac ce qui me vient :
          parce que ce serait un désir inadapté… Qui me dégoûte !!!
          Parce que chez moi, dans ma famille d’origine, la séduction et sa pote la sexualité, degoulinaient de façon inadapté et pourtant tabou. Parce que si je fais le lien entre ces deux phrases cela me dégoûte !!! Je me dégoûte.
          Mais bon, je ne suis plus une petite fille, je ne risque rien, je sais qu’elle me respecte et n’est pas intrusive, alors c’est juste de moi qu’il s’agirait, de moi et de pensées mélangées qu’il faut démêler. y a rien de flippant, de grave, rien de dangereux et de vomitif… Enfin je crois pas…

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      2. Une question me vient par rapport à l’échange entre 123 et les réponses de Vergi.

        Si nous n’abordons pas la sexualité, notre sexualité dans le travail de psychothérapie, est ce que cela est un problème ? La thérapie risque t’elle de stagner, de bloquer à un moment donné dans le travail ? Est ce que c’est un sujet nécessaire pour avancer sur le chemin personnel ?

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    1. C’est vrai que cela fait bizarre de lire tes mots « je me suis accrochée a d’abord été l’envie de ma psy (bcp et longtemps) » Ca fait comme une obsession et/ou addiction…
      Je ne m’étais pas rendu compte que mes questions donnaient « l’impression d’une recherche de réponse absolue ». C’est vraiment étonnant le recul que l’on peut avoir en lisant l’autre. Quand je lis ton commentaire, tes mots me sautent aux yeux dans leurs sens, mais quand j’écris en parlant de moi, je n’ai pas ce recul. On voit toujours mieux chez les autres que chez soi, ça saute aux yeux comme une évidence. C’est vraiment riche de pouvoir échanger sur nos ressentis personnels des uns et des autres. Ca fait grandir !

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  16. Par ton absence de réponse, je crois comprendre que c’est à moi de me découvrir et apprendre à me connaître pour trouver mes propres réponses qui se seront valables que pour moi.

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  17. Bonsoir Vergi,
    J’envisage d arrêter ma thérapie après 4 ans de suivi (je n ai pas espacé les séances j’en suis toujours à 2 par semaine depuis 2 ans je dirai).
    J’en ai parlé à ma psy dans l’idée de préparer cet arrêt (je lui ai dit « je pense à arrêter »)… j’ai exposé le pourquoi de ce souhait, je me sens désormais capable de vivre suffisamment bien sans ce suivi… je pense avoir trouvé un certain équilibre à l heure actuelle. Biensur je pourrai creuser d autres pistes, ouvrir d autres portes (ma psy m’avait proposé la position allongée) car une thérapie n est jamais finie mais je ne sais pas si le « gain » en vaut la peine. Bref je lui en ai parlé à mon dernier debut de séance (mais pas dans l’idée d arrêter là tout de suite maintenant !) et sa réaction m a surprise…les 10 denieres minutes elle m a dit « ok on acte on arrête alors….. »euh…non moi j’en parle pour me préparer… elle me dit que ça ne sert à rien de préparer puisque j’ai mûri la réflexion de mon côté et qu elle ne continue pas les séances car ça serait ouvrir d autres portes et laisser le travail en suspens si j arrêtais après…
    Résumer 4 ans de suivi en 10 min m’a fait l’effet d un choc…j’ai trouvé ça brutal voire limite violent pour moi.
    Je me suis dit « emballé c’est pesé…a combien ma cervelle est estimé sur son canapé….ça fera tant…merci d’être venue »… Ça m a renvoyé à ma mère froide, insensible…Bref.
    Bon faut dire que j avais une idée sûrement assez idéalisée de la fin de ma thérapie. Mais je ne m’attendais pas à ça….j’ai trouvé ça triste en fait. Je trouve ça dommage de conclure comme ça…alors je me demandais Vergi comment tu concluais une thérapie avec un patient ?
    Je sais que pour un psy ce n’est qu’ un travail…il n’empêche je voulais la remercier car j’ai quand même bien avancer avec elle (même si on est d’accord que c’est le patient qui fait le plus gros du boulot) sauf que là le coeur n’y ait plus vraiment….je suis déçue… J’ai rdv la semaine prochaine sauf que là si j’arrête, ça sera sur un transfert négatif et ça m’ennuie bcp…c’est dommage (bis)

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    1. 2 séances/semaine pour une psychothérapie c’est beaucoup, c’est le rythme d’une psychanalyse. Mais sans doute en avais tu besoin. Je dirais de tout dépend de comment tu as exprimé ton envie. As tu précisé que tu te posais la questions ou que tu souhaitais ou voulais arrêter. Dans le second cas, le psy ne retient pas son patient. Dans le premier on en parle. Tu as en effet mûri la question de ton côté, tu as donc un « train d’avance » sur elle donc normalement tu es préparée à la « rupture », donc sur le principe pour attendre. C’est comme un divorce quand l’un veut partir il ne faut pas le retenir. Pourtant ça t’a renvoyé à ton transfert qui de toute évidence n’est pas tout à fait réglé. C’est un super test, « tu veux partir ? Pars, tu es libre, prends ton envol ! » Mais non en fait je ne voulais pas être libre je voulais que tu me tiennes encore la main ». C’est très adolescent cette façon de faire.
      Je ne conclus pas avec un patient, on détend le « lien » comme on le ferai avec un ado qui est de plus en plus prêt à vivre sans son « bon parent ». On se voit de loin en loin. Mais pour cela encore faut-il être en fin de psychothérapie. Et là… Je n’en suis pas sûre en tout cas de ton côté.
      Et si tu pars en faisant un transfert négatif comme tu dis c’est bien que tu transfères… je dirais que tu croies avoir fini ta psychothérapie, mais non.

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  18. Tu as fait l’effort de le dire, et finalement, elle ne réagit pas comme tu le voudrais. Peut être que c’est lié à une attente d’enfant, la réaction qu’elle a et qui ne te convient pas. Tu me diras, si je faisais l’effort de dire en face à ma psy, que je souhaite arrêter, j’espère qu’elle me dirait que l’on procède en plusieurs séances en diminuant petit à petit. Mais vu sa réaction quand j’ai parlé de pause, ou elle m’a sagement répondu, de faire comme je voulais. j’imagine qu’elle aurait la même réaction que la tienne, si je disais vouloir arrêter. Ce qui me gêne dans tout ça, c’est que tu vas partir sur une fin difficile. Alors que normalement, la fin de la thérapie doit se soigner comme le reste. Tu as eu le courage de ne pas partir en le disant par sms. Je ne comprends pas pourquoi sa réaction est aussi froide. Je ne sais pas si c’est nous qui sommes trops sensibles, ou si la plupart du temps, les fins de thérapie se passent ainsi. Normalement, on devrait partir avec une image positive, et pas l’inverse. Tu n’es peut être pas en transfert négatif, si rapidement, mais ce qui me titille c’est que tu n’as peut être pas fini. Peut être que poursuivre avec une autre, t’aiderait ?

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    1. Une pause n’est pas une fin de psychothérapie. Quand un patient demande une pause, je dis Ok. Soit il revient (la plupart du temps) soit il fini par aller voir quelqu’un d’autre. Mais les pauses sont souvent nécessaires (les vacances servent de pause). Il n’y a rien à soigner dans une fin de psychothérapie. Encore une fois, la relation psychothérapeutique relevant du transfert, il existe des rôles enfant/parent. Le parent aspire à ce que son enfant vole de ses propres ailes et quitte le nid. L’enfant devrait avoir envie de quitter le nid pour construire le sien sans s’accrocher à son nid d’origine. On n’est pas des oiseaux, on ne revient pas dans le nid de départ. Alors, l’enfant s’en va c’est comme ça. Si l’enfant veut partir et en même temps veut que ses parents continuent à se préoccuper de lui, il y a quelque chose de non résolu dans le fait d’être devenu adulte.
      Le patient ne part pas avec un image positive de son psy, en tout cas ce n’est pas le but (et si c’est le cas tant mieux pour le psy), mais le patient doit partir avec une vision positive de ses avancées, de son travail et de ce qu’il est devenu.

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      1. Merci beaucoup pour vos réponses à toutes les 2.
        Tu veux dire que le psy teste « volontairement »(sciemment plutôt) son patient pour lui faire prendre conscience (en fonction de sa réaction) que la thérapie n est pas finie pour lui (ou au contraire si)?
        Dans mon cas effectivement après 2 jours de recul, je peux dire que c’est ma réaction qui me fait prendre conscience que ben zut c’est pas terminé.
        J en suis au stade ado alors…😝😊. Je dis que je souhaite partir mais quand elle me dit ok…là je m’aperçois que j aurai souhaité qu’elle me retienne…pas de bol ça ne marche pas…bouhhhh 😢…maman n en a rien à faire de moi…et là justement j’arrêterai par réaction du coup 😦
        Et pourtant j’ai beau le savoir il n’empêche que je trouve ça brutal de résumer 4 ans en 10 min.
        Ah ce n’est vraiment pas évident de savoir QUAND arrêter ou détendre le lien comme tu l écris…et puis c’est vrai qu’après 4 ans, je me dis mince je devrai être capable d’y arriver quand même….un peu de lassitude aussi peut être…
        J’ai souvent vu le lien comme un élastique…trop relâché ou trop tendu parfois à la limite de rompre avec parfois « un retour à l envoyeur ».
        Et j’ai toujours imaginé la fin de ma thérapie comme le fait d être satisfaite du travail que j aurai accompli, de mes avancées mais également avec une vision positive du psy (j’ai souvent l’image de la fin du livre le petit Prince de st Exupéry…) donc peut être est ce une vision assez idéalisée mais là ça ne serait pas le cas…et ça serait dommage…je m’accroche à cette fin idéalisée je crois pour ne pas arrêter aujourd hui…bizarre.

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        1. Pourquoi as tu proposé une rupture plutôt qu un espacement des séances ? Est ce que ce n est pas toi qui teste ta psy et son « attachement » ?

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  19. Parce que je crois que je n’arrive pas à faire un entre 2…ma psy me dit svt que les entre temps pour moi sont difficiles…quand ce n’est pas clair aussi. C’est ou j arrête complétement ou je poursuis comme c’est.
    Après l’espacement des séances je lui avais proposé il y a qq temps en lui demandant si cela lui paraissait opportun…(Car les séances très rapprochées avaient été mises en place quand je n’allais pas bien du tout.. et ce n’est plus le cas aujourd’hui) elle m’avait répondu que maintenant ce n’était plus le même travail que j effectuais donc elle ne voyait pas forcément l’intérêt d espacer. Et en fait ça m’avait plutôt rassurée…c’est donc que je dois encore la tester 😣😦

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  20. Très intéressant ce sujet, merci pour l’article et pour vos différentes contributions.
    Pour ma part je n’avais aucune idée de la durée que ça prendrait en commençant ma thérapie et voilà que j’y suis depuis maintenant près d’un an. C’est un sujet qui me travaille en ce moment, j’ai l’impression d’avoir réglé le gros du problème et d’avoir de moins en moins de choses à raconter lors de mes rdv. Mais je ne me sens pas prête à arrêter, trop d’attachement à ma psy peut-être, et le sentiment au fond de moi qu’ il y a toujours quelque chose qui ne va pas, que je n’arrive toujours pas à reprendre ma vie en main. Ca doit vouloir dire que ce n’est pas fini.. Et pourtant, quelle évolution spectaculaire en un an..! Un mieux être flagrant, plus de recul et un jugement plus juste, avec moins de biais, des relations humaines plus saines.. Je suis fan de thérapie ^^ (bon ok, pas toujours.. Lol)
    Un psy peut-il estimer en connaissant un peu son patient (depuis qques mois par ex) la durée que prendra sa thérapie ? Si le critère de fin ne tient qu’ au sentiment interne du patient et relève de sa décision personnelle, comment le psy peut-il juger que c’est fini ? Y a t il des critères objectifs ? Y a t il des cas où le psy met fin de force à la thérapie de son patient, s’il n’avance plus par ex ?

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